« Crois-moi : pars, reste loin de Tandal. Tu n’as pas besoin d’en savoir plus, et prie le ciel que ce ne soit jamais le cas. »
Le destin des ducs Spadelpietra est assuré. Inexorable. Une ascension déterminée vers le pouvoir, vers la couronne, vers la place qui leur revient de droit à l’avant-garde du monde. Ils sont les pacificateurs, les bâtisseurs, les gouverneurs de Slasie. Ils sont les Illustres.
Mais les nomades Austrois y font à peine attention. Leur monde n’est fait que de théâtre, de musique, d’art et d’inventions dont ils gardent jalousement les secrets. Leur vie est une routine maîtrisée, à l’image de leurs automates.
Et pourtant, un tout petit hasard vient gripper la mécanique de l’histoire. Trois fois rien. Une toile découverte par les Spadelpietra qui catapulte son peintre, le jeune Mical, dans une longue fuite... Et pousse le pays, son peuple, ses nobles et ses artistes dans les premiers vents de la plus grande tourmente de leur histoire.
Tome 1 : L'Appel des Illustres
Low fantasy
Aventures
Technologie
Intrigues politiques
Familles maudites
Clockpunk
Sortie : Septembre 2015
Format : 14x21cm
Interêt des éditeurs poche : droits vendus
Dyptique
Décors naturels ambiance Italie
Univers riche qui s'étend hors du cadre du roman
Contacts pour une adaptation en jeu de rôle
Tome 2
L'Éveil des Réprouvés
Sortie : Février 2017
Bande annonce
Musique, dessin, sciences politiques, judo, philosophie, écriture... Depuis sa naissance un matin de mars 1983, Romain Delplancq maltraite beaucoup de disciplines avec autant d’enthousiasme que de dilettantisme.
Cela fait quelques années qu’il met ses talents au service de l’édition et, pour lui, construire son premier roman comme un hommage à toutes ces activités n’était que la moindre des politesses.
Exception faite du judo – ce sera pour une autre fois !
Mical
Orphelin, époux de Lydie, père de Valens
Âge : de 19 à 24 ans
Apparence physique : Mical est brun, aux cheveux raides, de type latin. Ses yeux sont sa caractéristique principale, l’un d’entre eux étant gris - comme pour son père et son oncle. À 19 ans, il porte ses cheveux longs attachés ; à 24, il les garde courts.
Qualités : génie de la peinture, esprit ouvert et extrêmement perspicace, cœur sincère dans toutes ses émotions.
Défauts : instinct de survie clairement défectueux.
Particularité psychologique : son esprit d’observation, indissociable de son talent pour la peinture, se transforme avec le temps en une capacité de compréhension de la réalité qui frise le surnaturel.
Personnage principal autour de qui se déroule l'intrigue, Mical est un jeune homme de parents inconnus ayant grandi au monastère de Meris. Il manifeste au début de son adolescence un grand talent pour la peinture, talent encouragé par les moines qui y voient une occasion de faire valoir leur établissement. Lorsque nous faisons sa connaissance à dix-neuf ans, son génie commence à être connu au-delà de sa région. Les événements du livre le poussent malheureusement sur les routes et le forcent à abandonner une carrière balisée. Il rejoint le clan saltimbanque Dael, et contre toute attente, s’intègre assez bien parmi eux - épousant même Lydie, la jeune Patronne, dont il a un fils, Valens.
C'est est un garçon qui vit pleinement chaque instant qui passe et chaque décision qu’il prend - sincère aussi bien dans ses moments de courage que dans ses moments de peur.
La caractéristique principale de Mical est son esprit ouvert et observateur. Lorsqu’on fait sa connaissance à dix-neuf ans, cela se traduit par un comportement candide, voir naïf. À vingt-quatre ans cependant, la paternité aidant, il est davantage responsable, et fait montre d’un esprit de plus en plus aiguisé au fur et à mesure que l’histoire avance, jusqu’à n’être plus que le seul personnage encore capable d’avoir du recul sur la violence des événements.
DAEL LYDIE
Fille de Blasio et Sophia, sœur de Philio et Basil
Âge : de 19 à 24 ans
Apparence physique : Lydie est de teint plutôt mat, plutôt typée orientale. Elle porte ses cheveux courts à l’Austroise.
Qualités : sérieuse en toute situation, automaticienne brillante, dotée d’une grande capacité d’analyse - ce n’est pas pour rien qu’elle a épousé Mical. Lydie est une des plus jeunes Patronnes austroises, et son clan respecte absolument son autorité.
Défauts : Lydie ne parvient jamais à oublier la stature acquise par ses parents quand ils dirigeaient le clan, et peut se montrer froidement autoritaire devant l’adversité.
Particularité psychologique : Lydie cherche à chaque instant qui passe à accorder les actions nécessaires à court-terme pour la survie du Clan et la pérennité de l’âme et du mode d’existence Austrois, car elle croit que celui-ci possède une importance universelle.
CYRIL
Oncle de Mical, frère de Jeffrey
Âge : de 31 à 37 ans
Apparence physique : un oeil gris, comme son neveu et son frère. Grand et maigre, le front zébré de longs cheveux filasses. Pour le style général, penser à Viggo Mortensen dans Alatriste.
Qualités : Cyril est un Argyras, probablement le meilleur, même s’il l’ignore, ce qui fait de lui un des meilleurs combattants du monde. C’est un homme simple et loyal.
Défauts : Cyril a une éducation de frère cadet et de soldat de ligne, peu habitué à contester les ordres ou à commander lui-même.
Particularité psychologique : Cyril s’est engagé dans l’armée pour retrouver son frère, qu’il a toujours vénéré. C’est d’abord par soumission envers celui-ci qu’il protège Mical. Il trouve pourtant auprès de son neveu et de sa nouvelle famille un groupe de gens dont il va vouloir défendre la cause. Cyril évolue et s’émancipera progressivement de l’ombre de son grand frère.
LE PRINCE
JIANI SPADELPIETRA
Âge : 17 ans
Apparence physique : jugé très beau par ses sujets, mais d’une beauté plus cosmétique que réelle.
Qualités : Jiani possède des prédispositions pour la musique. C’est également un escrimeur talentueux. Il est idéaliste, et croit sincèrement dans les valeurs de sa famille.
Défauts : c’est un enfant gâté qui a peu vu le monde, et qui débarque partout où il va comme dans un magasin de porcelaine. Il est également peu porté sur les subtilités de la cour.
Particularité psychologique : Jiani, comme tous les Spadelpietra, est tiraillé par l’Appel… Mais sa musique, et le contact d’avec Philio, le maintiendra sain d’esprit suffisamment longtemps pour s’échapper de Tandal.
LA DUCHESSE
JANA SPADELPIETRA
Mère de Jiani et Silva, sœur de Bendetto et Vittor
Âge : de 34 à 40 ans
Apparence physique : Brune, grande, mince et royale. Penser à Clarice Orsini dans la série Da Vinci’s Demon (ci-contre).
Qualités : d’une intelligence rare, maîtrisant parfaitement tout le jeu politique qui se joue à Tandal.
Particularité psychologique : Jana Spadelpietra a souffert en secret, tout comme Philio, d’une forme d’autisme léger qui lui a longtemps permis de lutter contre l’Appel, le conditionnement psychologique qui pèse sur les Spadelpietra. Mais la vieillesse et les épreuves de son adolescence, ainsi que le pouvoir, affaiblirent sa volonté. Jana est une des personnes les plus intelligentes du monde, dotée d’une force de volonté extrême - mais principalement occupée à lutter cotntre elle-même. Elle a aidé Sybille à créer la Société de la Masse Noire, se doutant que son amie devrait un jour l’arrêter - mais échouant à la préparer efficacement.
VITTOR SPADELPIETRA
Fils de Silvano, frère de Jana et Bendetto
Âge : de 30 à 35 ans
Apparence physique : Grand, cheveux dégarnis et coupés ras, glabre, sec et musclé (penser Stannis Baratheon dans Game of Thrones).
Qualités : Combattant redoutable, probablement le meilleur du monde.
Défauts : Impitoyable, Vittor n'existe que pour se battre, commander ses armées et s'améliorer dans ces domaines.
Particularité psychologique : Vittor était déjà violent et dur avant l'Appel, celui-ci ne lui faisant que franchir des degrés dans la folie. Farouchement loyal envers sa sœur et son père, sa nature conflictuelle et intrépide le poussèrent alors qu'il avait à peine onze ans à dégainer l'épée contre Jeffrey, qui en avait quinze - épisode dont il garde une cicatrice sur la tempe et un souvenir cuisant d'impuissance. Se jugeant incapable de protéger sa sœur - le fait qu'il n'était qu'un enfant ne pardonnant rien à ses yeux -, il passe sa vie à s'entraîner et à se transformer en l'un des plus redoutables tueurs de sa génération.
Dès avant que l'Appel ne lui fasse franchir un degré supplémentaire dans la folie, Vittor était déjà la preuve que la maison Spadelpietra n'était pas exempt de faiblesses humaines, et pouvait produire des hommes consumés de soif de puissance.
DAEL BASIL
Fils de Blasio et Sophia Petit Frère de Lydie et Philio
Âge : de 12 à 18 ans
Apparence physique : visage rond, cheveux bouclés.
Qualités : intrépide et malin, concepteur d’armes automatiques, dévoué à son Clan.
Défauts : complexé par sa qualité de troisième fils, n’hésite pas à recourir à la violence.
Particularité psychologique : Basil, de par ses expériences et traumatismes, se considère comme le seul vraiment prêt à se salir les mains pour sauver les siens. Au contraire de Lydie, il prend peu en compte “l’esprit” austrois - ce qui reflète à la fois son esprit pragmatique et son rapport antagonique à l’enseignement de son père.
Basil est le jeune frère de Lydie, de huit ans son cadet. S’il a douze ans lorsqu’il apparaît pour la première fois, la majorité de l’histoire se déroule à partir de ses dix-sept ans. C’est un jeune garçon ombrageux, sarcastique et peu enclin à partager ses secrets - mais absolument dévoué à son clan et attaché à ses frères et sœurs. Lydie, tout en redoutant ses initiatives, reconnaît son intelligence et lui délègue de nombreuses tâches.
Quand les Dael infiltrent secrètement Tandal pour enquêter sur le vol de leur technologie, c’est Basil qui va accomplir le gros du travail d’espionnage, y compris lorsque cela implique de la violence et des combats.
Basil est un excellent concepteur d’armes automatiques, et démontre un talent redoutable dans leur utilisation.
Son intrépidité et son instinct de tacticien lui valent de plus en plus d’admiration auprès de ses semblables. Ainsi, lorsqu’en l’absence de Lydie les Austrois devront massivement prendre la fuite à travers la Slasie, Basil en assumera assez naturellement le commandement.
Basil est un adolescent rempli de complexes et d’ambitions contradictoires. Enfant, il grandit en se posant comme protecteur de son grand-frère autiste, tout en ressentant fortement sa position de benjamin - et notamment, le fait que son père ne considère pas l’éventualité de faire de lui le Patron du clan. Son adolescence est marquée par la trahison de son ami et amant Rek, un jeune austrois de son âge également féru de fabrication d’armes, et qui avait fini par fuir son clan en vendant les plans qu’ils avaient tous deux conçus. Basil, à seize ans, se charge alors seul de le retrouver et de le tuer - action qu’il gardera secrète, même de sa grande sœur.
C’est un point de bascule pour le jeune homme. À partir de ce moment, il assume être celui qui n’hésite pas à se salir les mains pour sauvegarder les intérêts de son peuple.
Résumé du tome 1, l'Appel des Illustres
Dans la ville de Liarnes, un jeune chef d’orchestre et ses musiciens terminent leur concert sous les ovations du public. Mais les saluts sont interrompus par l’arrivée discrète d’un jeune garçon de douze ans, qui glisse un mot à l’oreille du compositeur. Tous deux laissent alors en plan public et musiciens. L’artiste s’appelle Philio, l’enfant Basil. Ils sont frères, et leur père demande leur présence.
Leur père, Blasio, un vieux savant, est le Patron du clan Dael ; environ trois cents comédiens, musiciens et inventeurs qui parcourent les routes du pays de Slasie où se déroule l’histoire, membres de ce peuple de nomades qu’on appelle les Austrois. Les Austrois, dans ce monde, arrivent à garder leur indépendance grâce à la détention du secret technologique des tenseurs, des batteries capables d’emmagasiner beaucoup d’énergie et qu’ils sont les seuls à savoir fabriquer et réparer. Blasio réunit sa femme Sophia et ses trois enfants pour leur avouer une maladie incurable et leur annoncer sa mort à brève échéance. Des trois enfants, c’est Lydie, sa fille, qui devrait un jour lui succéder en tant que Patronne. Celle-ci, avec sa mère, prend la décision de conduire le clan vers le sud pour que le vieux patriarche puisse être inhumé à Sihil, la ville refuge des Austrois.
Quelques mois plus tôt, à quelques centaines de kilomètres de là, dans la grande capitale de Tandal, un galeriste faisait voir ses peintures à une jeune enfant, aristocrate, issue de la très prestigieuse maison Spadelpietra. Celle-ci, onze ans et chétive, doit se déplacer dans une chaise roulante mais montre beaucoup d’enthousiasme devant les œuvres d’art. Pourtant, à la vue d’un petit tableau, elle est victime d’une crise d’épilepsie qui lui est rapidement fatale. La duchesse Jana Spadelpietra, en apprenant la nouvelle, décide de saisir les tableaux de la galerie et, mystérieusement, confie à Sybille, son âme damnée, la mission de lui ramener coûte que coûte le peintre qui en est l’auteur. Pendant ce temps, d’autres membres de la grande maison prennent le retour pour se rendre à l’enterrement ; Bendetto, le frère cadet de la duchesse, ainsi qu’Amadi, vieux cousin excentrique qui amène avec lui un fils adoptif venu d’Orient.
Le jeune peintre, de son côté, se nomme Mical. Il a dix-neuf ans, et se reconnaît facilement à la différence de couleur de ses yeux, l’un marron et l’autre gris argent. Il vit sans rien savoir de cette histoire au monastère de Meris, dans un petit village perdu dans les collines, où il perfectionne son art tout en commençant à se faire connaître. Sollicité de toutes parts, il refuse les premières invitations officielles des Spadelpietra, tant et tant que ceux-ci finissent par passer à l’action et envoient des hommes le kidnapper. Mical est sauvé in extremis par Cyril, un inconnu qui semble veiller sur lui et qui arrive à tuer les assaillants. Paniqué, Mical veut s’enfuit du monastère – et, se demandant qui pourrait bien le recueillir le temps que les choses se calment, décide d’aller retrouver le vieux patriarche austrois qui l’avait quelques années plus tôt aidé à étudier la peinture.
C’est ainsi que la route des Dael, qui cheminent vers le sud, croise celle de Mical qui, affamé et dépenaillé, parvient tout de même à les rejoindre. Malheureusement, il n’arrive pas à temps pour voir le patriarche en vie : celui-ci rend l’âme le jour d’avant son arrivée. La famille est bouleversée, et le clan peu enclin à croire le récit du jeune homme, encore moins à le prendre sous sa protection. Mais, contre toute attente, Sophia le croit et prend la décision de l’accueillir dans la caravane.
Les Austrois sont pragmatiques, et rapidement, les talents de Mical sont appréciés et mis à contribution. La glace se brise un peu entre les enfants Dael et lui. Cependant, un problème de logistique va se poser à Sophia et Lydie, qui gèrent le trajet tant bien que mal, et les forcer à faire un détour vers la ville d’Armacita pour y acheter du matériel. Armacita est une cité militaire, tenue d’une main de fer par Vittor Spadelpietra, frère de la duchesse et commandant des armées du Royaume. Celui-ci se montre arrogant et désagréable, et force les Dael à donner une représentation à ses hommes en contrepartie – et le spectacle donné inclut des décors peints par Mical. Le lendemain, alors que les saltimbanques désirent accéder aux moulins de la ville pour remonter leurs tenseurs, ils découvrent les moulins sabotés. Lydie, qui a hérité du savoir de son père, aide à réparer les mécanismes – ce qui ne manque pas de surprendre les meuniers. L’auteur du sabotage, un agent à la solde de Sybille qui avait repéré la présence de Mical, panique alors et essaie de tuer la jeune fille, pour mourir de la main du viduc Vittor en personne, ce qui prouve que tous les Spadelpietra ne sont pas au courant des manœuvres de la duchesse. Les Dael quittent Armacita en catastrophe.
La caravane reprend la route du sud, et se fait assez rapidement prendre en embuscade par des cavaliers inconnus. Cette fois, les saltimbanques sont prêts à réagir. Leurs véhicules sont autopropulsés et bardés d’armes dissimulées avec lesquelles ils finissent par avoir raison de leurs assaillants. La route est désormais dégagée vers Perto-Nevo, le grand port du sud, d’où ils embarqueront pour Sihil.
À Tandal, Sybille doit revoir ses plans pour capturer le peintre, mais se retrouve confrontée par Amadi qui semble tout savoir du mystère des peintures de Mical. Il est également au courant de ses missions secrètes et les désapprouve. Le vieil homme n’en dit pas plus, et laisse Sybille à ses cogitations.
L’histoire fait alors un saut de cinq ans. Nous retrouvons les Dael, qui sont restés aux environs de Sihil tout ce temps. Mical s’est parfaitement intégré chez eux ; il a épousé Lydie, devenue Patronne. Ils ont eu un fils, prénommé Valens, qui grandit dans la Ville-Refuge, entre ses parents, ses oncles et sa grand-mère. C’est le moment où les agents de Sybille, ayant enfin retrouvé la trace du peintre, repassent à l’action et enlèvent Valens, pour ensuite faire l’échange avec son père. Celui-ci se dévoue, et se rend au lieu de rendez-vous, accompagné secrètement par Basil. Une fois sur place, l’échange a lieu. Mais au dernier moment, Cyril, l’inconnu qui avait déjà sauvé Mical, révèle sa présence parmi les mercenaires et, aidé de Basil, élimine les kidnappeurs, avant de s’évanouir, blessé. Mical et Basil le ramènent avec eux, et, une fois soigné, Cyril révèle être l’oncle de Mical, en mission pour le protéger par loyauté envers Jeffrey, le père que Mical n’a jamais connu. Celui-ci, qui avait laissé Mical au monastère dans sa petite enfance, a refait surface dix-huit ans après pour demander à Cyril et au père supérieur du monastère de garder Mical hors de portée des Spadelpietra et loin de Tandal. Les Dael ne savent quoi en penser, mais sont tout de même décidés à contre-attaquer après cette agression dans leur Ville-Refuge. Bientôt, les fiançailles de l’héritier Spadelpietra et de la fille du roi de Tandal auront lieu et seront prétexte à plusieurs mois de fête ; ils décident de saisir l’occasion. Mical, qui désire en avoir le cœur net, les accompagne. Un élément supplémentaire motive encore la décision des Austrois, après qu’un tenseur d’origine inconnue a été retrouvé sur le cadavre d’un des agents, prouvant que le secret de leur technologie a été trahi.
Les mois passent et le jour de la célébration approche. À Tandal, l’héritier Jiani Spadelpietra, sa sœur Silva et Kmal, le fils adoptif du vieil Amadi maintenant décédé, profitent de leurs dernières heures de répit avant les fiançailles officielles de Jiani. Celui-ci est un modèle de jeune prince, beau, généreux mais naïf. Sa sœur jumelle, quant à elle, est plus cérébrale et rebelle, tandis que leur cousin Kmal s’entraîne tant bien que mal auprès de Bendetto pour être à la hauteur de sa famille d’accueil. La ville de Tandal se prépare pour la fête, et le monde entier semble converger vers la ville. Pourtant, les rapports entre Jiani et sa mère sont tendus. Les jeunes Spadelpietra soupçonnent leur mère de jouer un jeu politique qu’ils ignorent.
De leurs côtés, les Austrois ont envoyé quatre clans pour assurer le spectacle. Les Dael sont dissimulés parmi eux et commencent à infiltrer la ville. Seul Philio, le compositeur, est officiellement présent, sa réputation lui ayant valu une invitation personnelle à la cour du roi. Mical est avec Lydie et Basil, escortés par Cyril. Mais il souffre depuis son arrivée d’un étrange mal psychologique qui affecte son comportement. Lydie se retrouve à diriger l’enquête tout en essayant de comprendre ce qui arrive à Mical.
Jiani est fasciné par les Austrois, notamment par la musique de Philio, et décide d’aller incognito à leur rencontre. Il revient plusieurs fois, motivé par sa passion secrète de la musique. Rapidement, sa sœur Silva décide de le surveiller et l’accompagne ; c’est en parcourant le campement austrois qu’elle est comme attirée par la roulotte où Mical loge secrètement. Son contact avec le peintre et ses œuvres produit sur elle un effet de panique instinctive similaire à la crise qui avait coûté la vie à sa cousine au début de l’histoire. Effrayée, elle en parle à son frère ; on apprend alors qu’ils connaissent l’histoire de la peinture maudite, et savent que leur mère avait été jusqu’à lancer une enquête secrète pour en retrouver l’auteur. Les deux jeunes décident de pénétrer dans les oubliettes du palais des Spadelpietra pour revoir une nouvelle fois la toile en question.
Pendant que Jiani et Silva enquêtent, Kmal, leur cousin par adoption, constate lui aussi que plusieurs choses ne tournent pas rond au palais. Il reçoit la visite inopinée et secrète d’un lointain vassal du père de son père adoptif Amadi, en mission pour son suzerain. Pressé de quitter la ville, l’homme lui laisse un recueil de notes qui aurait dû revenir à Amadi, et qui semble lié à certains événements ayant eu lieu durant la jeunesse de la duchesse et de ses frères et concernant leur fréquentation d’un certain Œil-de-givre. Kmal tente d’en savoir plus auprès de Bendetto Spadelpietra, mais celui-ci reste évasif. Durant ses recherches, Kmal prend conscience qu’une ambiance malsaine règne dans le palais. Les membres de la famille deviennent étrangement agressifs envers lui, et même Bendetto paraît de plus en plus distant et absent.
De leur côté, les Dael remontent la filière de l’organisation par laquelle leurs agresseurs ont opéré, nommée « Société de la Masse noire » et qui semble être un réseau d’espions rattachés aux Spadelpietra. Il s’agit en fait de l’organisation de Sybille. Basil, notamment, parvient à se procurer une liste de noms en passant par les milieux interlopes de la cité. Il organise alors avec Lydie le vol d’un des tenseurs d’origine inconnue. Cette fois, le tenseur porte une signature de son concepteur – et Lydie, effarée, reconnaît la signature de sa mère.
Quant à l’enquête de Jiani et Silva, elle se poursuit. Ils parviennent à entrer dans les oubliettes et à inspecter la vieille peinture. Silva reconnaît parfaitement la similitude des styles avec ce qu’elle a vu dans la roulotte de Mical. Les deux enfants décident de revenir voir celui-ci, dans le but de tirer les choses au clair et savoir ce que lui veut leur mère. Quelques jours plus tard, ils se montrent devant lui et se présentent sous leur vrai nom. La confrontation entre le peintre et les adolescents, cependant, tourne court, car la duchesse, qui a eu vent des intérêts de son fils pour les Austrois grâce à Sybille, l’a fait suivre et a envoyé son frère Vittor et sa troupe pour encercler le camp et exfiltrer Mical. Le viduc, qui avait jadis sauvé la vie de Lydie, a bien changé et semble possédé par une sorte de folie meurtrière. Dans une démonstration d’arrogance et de cruauté, et sous les yeux de Lydie qui reste cachée, il assassine de son épée un vieil Austrois qui tente de s’interposer, avant de forcer Mical à le suivre, tout en humiliant publiquement Jiani. Cyril, qui voit de loin ce qui arrive, se précipite à l’aide de son neveu, fou de rage. Mais il est assommé in extremis par Basil, qui l’empêche ainsi de se faire tuer. À ce moment, Lydie décide de ne plus retenir ses coups. Les Austrois libéreront les leurs, et exécuteront sur la maison Spadelpietra une vendetta appropriée.
Au palais de la duchesse, cependant, une violente dispute éclate entre celle-ci et Sybille. La manière dont Jana a laissé sa maître-espionne dans l’ignorance de l’opération de capture, et a laissé carte blanche à Vittor, a convaincu Sybille que sa maîtresse avait en réalité travaillé contre elle et contre la mission de la Société de la Masse noire, qui était d’empêcher les Spadelpietra de sombrer dans « l’Appel », un mystérieux conditionnement mental qui les consume un par un, les rendant fous et malfaisants. Mical pouvait jouer un rôle pour cela, mais il est désormais clair que Jana l’a capturé non pour l’utiliser mais pour le faire disparaître. Sybille prend la fuite, décidée à poursuivre sa mission.
Quant à Mical, il croupit désormais dans les oubliettes, son œil gris arraché suite à un ordre inexplicablement cruel de la duchesse. Tourmenté, toujours malade, il semble devenir fou, jusqu’à ce qu’il perçoive ce qui ressemble à un message télépathique d’un homme qui prétend avoir prévu l’éventualité de l’emprisonnement de Mical, et savoir comment guider le peintre pour l’empêcher de sombrer dans la folie. L’entité à l’origine du message finit par donner son nom : il s’agit d’un écho laissé volontairement par le vieil Amadi, qui reconnaît en Mical le fils de Jeffrey, qu’il avait bien connu… Jeffrey, qu’on surnommait, dans sa jeunesse, Œil-de-Givre.
La découpe du livre en deux tomes s’inspire de la composition également binaire du livre de Frank Herbert Dune, justifiée par la bascule que constitue pour le héros la catastrophe de la fin du tome 1,
et qui produit chez lui un changement radical pour le tome 2.
Les philosophies de Spinoza, Simondon et Marx ont constitué les lectures de chevet de l’auteur alors qu’il rédigeait son livre,
et ont nourri son propos sur le thème de l’art, la technique et leur importance pour l’esprit.
Amadeus, Milos Forman
Steamboy, Otomo
The Name
of the Wind,
Patrick Rothfuss
Ayesha, Ange
The Way of Shadows,
Brent Weeks
DÉCORS
La Slasie ressemble à l’Italie du Nord. Tandal, la capitale, pourrait faire songer à un mélange démesuré de Florence et de Milan. On y trouve trois merveilles architecturales : l’Albaroc (imaginer un Duomo florentin perché sur un roc), le Palais Armando (plus massif mais plus sobre et fonctionnel) et le grand barrage.
Le village de Meris est niché dans un bras de rivière, entre les collines, toujours dans une ambiance méditerranéenne.
Sihil, la Ville-Refuge des Austrois, est en réalité un grand agglomérat de caravane au milieu du désert.
Tandal
Sihil
Meris
INSPIRATIONS
Les peintures du Caravage et leurs développements ultérieurs (ténébrisme) sont aux origines du style qu’adopte Mical dans ses tableaux. On peut également ajouter, de manière complètement anachronique, une dose de Turner pour son travail sur la lumière du soleil.
Philio pratique une musique tellement complète qu’elle semble anticiper sur des décennies et des décennies de développements musicaux. Il est à rapprocher, à ce titre, de Beethoven.
Si Philio est un Beethoven, la principale pièce de musique qui meublait l’écriture de ce livre reste Shéhérazade de Rimsky-Korsakov, pour sa puissance évocatrice de voyages et d’aventures, ponctué par les deux albums Piano Solo de Chilly Gonzales, appréciés pour leur double caractère machinique et léger (très Austrois, en somme).
Le livre
Galerie
Personnages
Résumé
Références
Inspirations