Partie 1

Thomas Milas, professeur de philosophie, défend la cause androïde et souhaite lever les barrières imposées à l’intelligence artificielle. Il participe pour cela à une expérience : être considéré comme un frère par proxY, androïde capable de prendre, à terme, une apparence humaine à vie. Ce lien émotionnel doit lui permettre de conserver une influence sur l’androïde dont l’IA supérieure lui permet de questionner les lois d’Asimov comme un enfant questionne son éducation.

Cette expérience attire sur lui l’attention des Érudits, groupuscule terroriste très en avance sur son temps. En tant que fils d’enquêteur haut placé dans les autorités de Numéris (mégalopole théâtre de l’intrigue), il est d’abord supposé être un moyen d’atteindre son père, mais c’est bien pour ses convictions qu’il est approché. Il se découvre l’ambition commune avec ses agresseurs de donner leur pleine liberté aux androïdes. Son activisme offre un terrain favorable pour le faire pencher de victime à complice, ce dont les Érudits s’assurent définitivement en enlevant sa mère.

Manipulé, il se retrouve emprisonné prétendument en tant qu’otage avec proxY. Son père négocie pour prendre sa place en cellule où il finira seul, car l’androïde en sort en usurpant son identité. De par son lien avec proxY, Thomas se retrouve indirectement à la tête des autorités de Numéris, désormais en situation de négocier la libération de sa mère.

Partie 2

Frank Milas passe plusieurs semaines en prison avant d’être libéré par Thomas à la condition de ne pas compromettre la nouvelle identité de proxY. Il comprend cependant que son fils est manipulé et qu’il ne lui sera jamais donné de faire libérer sa femme. Pour tenter de ramener son fils, il enquête sur les Érudits et obtient pour la première fois d’entrer en contact avec eux. Il apprend le secret de leurs origines, mais doit en payer le prix, à savoir récupérer proxY pour le leur restituer.

Bien que les motivations des Érudits restent troubles, il sait désormais qui ils sont : les descendants d’un peuple banni à l’aube de Numéris, porteurs d’un virus incurable. La vengeance qu’ils manigancent est préparée depuis des générations, notamment grâce à des partisans infiltrés dans toutes les institutions de la mégalopole. Frank comprend s’opposer à une force qui le dépasse et se retrouve à son tour face à un dilemme : leur livrer proxY contre sa femme ou protéger Numéris en faisant une croix sur sa famille.

Il envisage une troisième option : récupérer son identité afin de reprendre la tête des autorités d’une part, pouvoir négocier la libération de sa femme de l’autre. Il monte un plan qu’il met à exécution jusqu’à pouvoir révéler le subterfuge devant les médias, avant d’être trahi par un Érudit infiltré. proxY est détruit, mais la voie est grande ouverte pour le groupuscule qui referme son emprise sur les autorités tout en donnant le mauvais rôle à Frank afin de le faire tomber dans l’oubli.

Le plein pouvoir des Érudits leur permet de se révéler au grand jour et de déclarer un coup d’État sur l’Archipel, mégalopole homologue de Numéris. L’échec est total pour Frank qui, dans son combat, n’aura réussi qu’à s’imposer comme un emblème de la résistance pour le conflit à venir.