Un huis-clos captivant d’une rare poésie, entre ode nordique et drame shakespearien
Stig se rend à son premier solstice d’hiver,
où les clans rendent hommage au roi de la Clairière. Mais, dès son arrivée, la mort frappe et les fils du destin tissent un avenir impossible à prédire. Menacé sans en comprendre la raison, Stig devra découvrir ce qui se trame dans l’ombre des festivités, protéger ceux qu’il aime... et survivre.
À la croisée de l’ode initiatique et du huis-clos, Que passe l’hiver raconte le destin d’un jeune homme au pied bot et d’un roi aux longs bois de cerf, pris dans le maelström d’un monde qui se meurt, peut-être...
David Bry est un auteur de fantasy, d’anticipation et d’uchronie. Grand dévoreur de livres, il commence très tôt à écrire ses premières histoires, passe aux pièces de théâtre, aux scénarii de jeux de rôle, et enfin retourne à ses premiers amours : les romans.
Marié et père de deux enfants, il travaille à Paris et vit à la campagne, bercé par le bruit de l’eau et du vent.
Low fantasy
Aventures
Magie
Poésie
Intrigues politiques
Quête initiatique
Assassinats
Sortie : Mai 2017
Format : 14x21cm
AUTEUR COUP DE CŒUR
des Imaginales
5 000 ex vendus
Décors naturels
Huis-clos
Conte initiatique
Peu de personnages
Présentation de l'auteur
Présentation de l'ouvrage par l'auteur
Clan Feyren
Peuvent se transformer en un animal
Stig :
Personnage principal de l'histoire.
Jeune homme pétri des légendes et histoires du monde dans lequel il vit et dont il ne se lasse pas de la magie et de la poésie. A priori déçu de ne pas avoir été choisi par son père pour lui succéder, il se contente largement de la liberté de sa position. Honteux de son infirmité, son pied bot, il ne crois pas en sa valeur. Il lui faudra passer par toutes les épreuves que ses fils de son destin lui réservent pour s'affranchir de son père et devenir l'homme qu'il veut être.
Il peut se transformer en corbeau, avec une patte tordue.
Ewald :
Frère aîné de Stig, c'est un jeune homme droit qui n'a de cesse d'essayer de temporiser les relations tendues entre son frère et son père. C'est un modèle de bravoure pour Stig.
Il peut se transformer en loup.
Oswald :
Chef du clan, c'est un homme dur et froid dont la priorité est d'élever son aîné en digne héritier. Déçu par l'infirmité de son cadet, il ne fait que le méprendre et l'humilier.
Il peut se tranformer en ours.
Anasie :
Prophétesse du clan, elle lit les augures et les signes envoyés par le dieu Urian dans la nature. Très proche de Stig et Ewald, elle s'en occupe comme ses enfants.
CUDWICH
Ordrain, demi-dieu roi de la Clairière
Figure très mystérieuse qui ne fait que de rares apparitions. Il possède les pouvoirs de chaque clan.
Stig est fasciné par ce qu'il est, tant physiquement avec ses longs bois de cerfs et ses yeux entièrement noirs, que par l'intérêt qu'il semble lui porter.
CLAN OREN
Ont le pouvoir de lire les fils du destin dans leurs rêves
Johan :
À peine plus vieux que Stig,il est destiné à diriger le clan à la mort de sa grand-mère. Tout autant fasciné que Stig par Gaid, d'en conquérir le coeur quelqu'en soit le coup sera son premier objectif, même s'il doit trahir sa nouvelle amitié avec Stig pour cela.
Sigrune :
Grand-mère et chef du clan, c'est une puissante voyante respectée de tous.
CLAN LUGEN
Considérés comme les magiciens de la Clairière, ils peuvent invoquer les esprits
Theudeusinde :
Chef du clan et puissante magicienne, redoutée de tous, elle porte sur elle un air hautain et malsain. C'est le premier suspect de Stig tant sa soif de pouvoir est reconnue.
Gaid :
Jeune femme à l'apparence fragile qui est présente pour la première fois à la fête du solstice. Sa douceur emprunte de tristesse touchera Stig et Johan qui se battront pout son attention. Cependant, son passé est trouble, sa présence mystérieuse. Elle suit sa propre quête de vengeance.
CLAN DEWE
Peuvent se déplacer en disparaissant dans les ombres
C'est le clan le plus atteint par les multiples morts, en partie dû à des événements passés les ayant mis en position d'opposition aux autres clans après une tentative de coup d'état.
Umbre Dewe :
Jeune femme de l'âge de Stig qui est la première avec ce dernier à enquêter sur le premier mort, en l'occurence son propre père. Elle va devoir en porter le deuil et être précipitée à la tête de son clan pour quelques jours.
Stig Feyren vient d’avoir vingt ans et peut enfin participer au solstice de l’hiver. Malgré les augures néfastes d’Anasie, leur prophétesse, et la chute de son cheval le matin même, il ne doute pas de bien profiter de l’événement. Attablé aux côtés de son père, son frère et les autres membres de leur clan, il profite du premier banquet pour découvrir les autres clans et leurs suites, écouter le chant des Ordrains qu’il connaît tant et observer le roi Cudwich, avec ses longs bois de cerfs. L’ambiance est à la fête lorsque tout à coup, à la table des Dewe, le seigneur Conrad s’étouffe et meurt. Stig, qui le regardait à ce moment, se demande s’il s’est réellement étouffé. Il en fait part le lendemain à son père, après que celui-ci est allé rendre hommage au défunt. Oswlad Feyren lui interdit de se mêler des affaires des autres clans. Stig, toujours autant troublé, se rend tout de même dans la salle du banquet pour aller vérifier sa théorie. Sur place, il se fait surprendre par Umbre Dewe, la fille du seigneur Conrad, elle aussi venue chercher des preuves. Sous le siège de son père, ils trouvent un rat mort. Encore plus suspicieux, ils décident de s’allier – Stig malgré l’interdiction de son père – et d’enquêter chacun de leur côté.
Peu après, alors que les Feyren sont en route pour aller à la chasse, Stig fait part de ses doutes à son frère, ainsi que de sa découverte. Ne sachant que faire de révélations de son frère, Ewald tente de le raisonner : les morts sont tristement courantes. Rappelés à l’ordre par leur père, ils se concentrent sur le chemin. La troupe tente de retrouver la trace du groupe de sangliers repérés la veille mais n’y arrive pas. Oswald envoie sans cérémonie son fils à leur recherche. Rôdé à l’exercice à force de marches dans la forêt, Stig s’enfonce aisément dans les bois. Lorsque tout à coup apparaît une Keran, un esprit de derrière le Voile puissant et dangereux, qui est réputé pour absorber le fluide vital des êtres vivants. Stig tente de s’enfuir mais est vite rattrapé. Il se défend alors comme il peut jusqu’à l’arrivée de son frère qui, sous sa forme de loup, réussit à les sauver. Blessé et fatigué, Stig s’interroge sur la présence de l’esprit dans la clairière puisqu’ils doivent être invoqué par quelqu’un qui en a le pouvoir, en l’occurrence ce qui ont du sang Lugen dans leurs veines. De même qu’il se demande comment leur pisteur a pu autant se tromper sur la présence des sangliers. Il se souviens alors des mots d’Anasie, leur prophétesse « Les augures chantent la mort. La mort et la souffrance ».
Le soir même au banquet, l’atmosphère est beaucoup moins festive. La mort du seigneur Dewe est dans tous les esprits. Stig tente vainement d’accrocher le regard d’Umbre. Il croise néanmoins celui de dame Theudeusinde, chef du clan des Lugen, réputée pour sa soif de pouvoir. Toujours perturbé, Stig voudrait avoir le temps de parler avec Anasie pour savoir si elle a vu d’autres signes. Son avis compte beaucoup pour lui. Il lui doit presque tout : ses connaissances sur la Clairières, les signes du dieu Urian, les légendes et les histoires de leur monde ; lui est reconnaissant de s’être autant occupé de lui et de son pied bot, de ne l’avoir jamais rejeté pour son infirmité. Fatigué par la fièvre et ses blessures, il sort prendre l’air. Johan Oren, un jeune homme de son âge, le rejoint rapidement. Surpris, Stig se demande ce qu’il peut bien lui vouloir et s’il ne se moquerait pas de lui et de son pied, mais le jeune seigneur semble sincèrement vouloir se lier d’amitié. Johan raconte comment ses dons pour lire les fils du destin peuvent aussi souvent être un fardeau. Il lui avoue avoir suivi le fil qui ferait d’eux des amis et lui confirme à demi-mots que le futur s’assombrit. Neanmoins, Stig n’a pas le temps de lui demander plus, le pisteur des Feyren sort de leur tour, s’approche, et annonce à Stig la mort d’Anasie.
Les deux frères veillent leur prophétesse et repensent aux moments privilégiés qu’ils ont pu partager avec. La tradition voudrait qu’elle soit reconduite sur leurs terres pour que son âme puisse trouver le chemin vers les cavernes d’Urian, et où elle pourra rester. Cependant, leur père vient leur annoncer que le bûcher est prêt et qu’ils doivent quitter le corps. Pour Stig s’en est trop. Il sait désormais supporter son ignorance, son absence de respect et et d’amour, mais il ne supporte pas que cette indifférence mette en péril l’âme d’Anasie, celle qui a pour eux été comme une seconde mère. Dans un élan de colère, il se lève et défie son père.
« Vous ne me faites plus peur ». Ces mots résonnent encore dans sa tête. Choqué par son audace et heureux d’avoir réussi à le faire changer d’avis, Stig songe tout de même aux conséquences de cette rupture. Afin de se changer les idées de sa peine et sa colère, il prend sa forme de corbeau et s’envole dans l’ai glacé. Après quelques instants, il remarque une silhouette dans la neige. Intrigué, il se rend compte que c’est la jeune Lugen qu’il avait trouvée si jolie et si triste au précédent banquet. Il se pose pour l’observer un moment pour voir qu’elle invoque un esprit et lui ordonne d’aller espionner quelqu’un de son propre clan.
Plus tard dans la journée, il retrouve Umbre et évoquent ensemble les possibles assassins du seigneur Conrad, peut-être même d’Anasie, puisque désormais ils sont sûrs : le chien qui a mangé le rat trouvé est mort à son tour. Ils en arrivent à la conclusion que seule la magie aurait pu réussir ce tour de force de l’empoisonner. Peu après, il rejoint Johan et se décide à lui demander son aide et de lire les fils du destin mais celui-ci refuse. Il lui explique qu’il n’en a simplement pas le pouvoir. À ce moment, un aigle se fait attaquer par quatre faucons. Instinctivement, Stig s’envole pour le sauver : l’aigle est l’une des formes d’Urian. Les faucons s’en prennent à lui aussi et ce n’est que grâce à l’intervention et les pouvoirs de la jeune Lugen qu’ils s’en sortent.
Le soir, au banquet, la peine de Stig est atténuée par la présence de ses nouveaux amis. En attendant l’arrivée d’Umbre, ils plaisantent de leurs aventures. Le ton devient bien sérieux une fois que cette dernière arrive. Elle leur apprend qu’elle n’a pas pu se rendre dans la tour des Lugen par les ombres, et que celle-ci est gardée. Gaid, la jeune Lugen, se propose d’y aller pour elle et de les aider dans leur enquête. Elle leur révèle qu’elle aussi est ici pour une raison très personnelle. Umbre part prendre soin de sa mère, mais après un long moment, elle ne revient pas. Pris d’un mauvais pressentiment, Stig s’élance hors de la salle des clans et découvre au pied de la tour de Dewe, une servante ainsi que le corps inerte d’Umbre. Le lendemain, en retour de chasse, les Feyren sont témoins du suicide de la mère d’Umbre, du haut de la falaise.
Le jeune homme a passé une partie de la nuit à se poser des questions. Pourquoi toutes ces morts, tous ces augures sa peine et sa colère lui donnent envie de faire payer à celui qui en est à l’origine. Lorsqu’il aperçoit le roi au bord de la falaise, il se décide et part le rejoindre. Tout à son impuissance, Stig interroge le roi et lui demande de lui dire ce qu’il se passe, lui qui a tous les pouvoirs. Le roi refuse en expliquant à Stig qu’il doit comprendre par lui-même et en faire le choix. Il ne veut pas lui imposer sa volonté, même si sa vie à lui aussi est peut-être en danger.
Plus tard dans la journée a lieu la quête de l’âme de la clairière. Tous ceux qui veulent participer peuvent, et le premier à trouver l’âme sera le premier à pouvoir renouveler son serment au roi. Cette année, Oswald Feyren tient absolument à ce que son fils aîné sorte vainqueur. À tel point qu’il a donné l’ordre à Ewald que Stig devait lui céder la première place au cas où il serait celui à la trouver. Ensemble, les deux frères arpentent et se perdent dans la forêt. Selon eux c’est la meilleure façon de la trouver. N’ayant pas eu tellement de temps tous les deux, ils rattrapent les quelques jours passés sur le Wegg. Incapable de se retenir longtemps, Stig lui parle de Gaid et de son amertume à ne pas pouvoir attirer son attention. Ewald se met en colère pour lui faire comprendre que sa « difformité » est ce qui lui a donné autant de compassion envers les autres, autant d’ouverture et la sensibilité requise pour comprendre la Clairère. Choqué, Stig n’en revient pas ; ces paroles le marquent. Mais pas autant que d’apercevoir un scintillement, un peu plus loin. Sûrs d’avoir trouvé l’âme, ils s’avancent dans sa direction, quand soudainement surgissent quatre esprits aux crocs acérés. Ils tentent de fuirent, cepandant Stig est trop lent. Incapable de supporter la mort de son frère, Ewald se sacrifie pour les retenir. Au même instant, Johan et Gaid apparaissent et l’entraînent loin du combat. Abattu Stig n’en revient pas d’avoir abandonné son frère.
Le lendemain, abasourdi par toutes ces morts, Stig s’envole, épuisé, dans la forêt. Une prophétesse d’un autre clan le retrouve. Elle lui révèle sans le vouloir qu’Anasie était sa mère. Aveuglé de colère et de ressentiment il retourne confronter son père. Comment a-t-il pu lui laisser perdre par deux fois sa mère ? Mais Oswald Feyren n’est plus qu’une ombre de lui-même devant le corps de son fils.
Stig décide alors de rejoindre ses amis. La veille, Gaid leur avait révélé que Theudeusinde était se mère et qu’elle voulait la tuer. Sur le chemin, il se fait attaquer par trois assasins, et n’arrive qu’in extremis à rejoindre Johan et Gaid qu’il l’aident à se débarrasser d’eux. À la fin du combat, Theuseudinde apparaît au loin et invoque un esprit du vent, qui déshabille sa fille et la montre telle qu’elle est : meurtrie, blessée, les chairs à vif voire nécrosée, râpée jusqu’aux os. Stig se souvient alors des légendes qui racontent les abus de certains Lugen qui, assoiffés de pouvoir avaient commis le pire et donné aux esprits la chair de leurs enfants pour s’assurer leur obéissance. Pétrifiée de honte, de ce qu’elle est malgré elle, Gaid se jette du haut de la falaise.
Un peu plus loin, dans l’une des tours de l’un des clans, les seigneurs se rencontrent discrètement. Pour une fois, Oswald Feyren est présent, lui qui a toujours voulu se tenir loin des histoires des clans. Dame Sigrune, la grand-mère de Johan, Theudeusinde et le cousin d’Umbre sont là. Et lui expliquent que c’est par la volonté d’Urian que son fils est mort, que son cadet a été attaqué mais sauvé grâce à eux et qu’il est temps, enfin, que les clans prennent leur liberté et s’affranchissent d’Urian, de sa volonté et de ses fils.
Le soir suivant, Stig rencontre une nouvelle fois l’Ordrain qui lui explique la force de l’espoir. La puissance de la cérémonie du solstice montre à Stig l’omniprésence de la magie dans ses terres, dans son monde. À force de réfléchir à l’accumulation des morts, Stig se rend compte de l’évidence qu’il n’a pas vu : les clans ont agi ensemble et non séparément. Il a sous-estimé le pouvoir des Oren et leur capacité à voir l’avenir. Il se rend compte que tous suivent depuis des années le fil que dame Sigrune a choisi pour trouver leur liberté et tuer le roi.
Il s’élance alors vers la salle dans laquelle ont disparu les seigneurs de clan et le roi, provoque un tumulte parmi les gardes. Johan, se met en travers pour les arrêter et laisser le temps à Stig d’agir. Au moment où il arrive au Pinacle, Stig trouve son père sous la forme d'un ours et le roi d'un cerf en plein combat. L'ours semble prendre le dessus, Stig prend une dague, hesite une seconde avant de la lancer dans l'oeil de l'ours, trop tard. Le cerf blessé est mourrant. Stig court rejoindre son père qui donne son dernier soupir. Les chefs de clans quittent Stig sans le menacer, ils repartent victorieux : ils ont réussi a s’affranchir du dieu Urian.
Le lendemain, devant le bûcher du roi et après avoir passé la nuit à attendre un signe d’Urian – en vain – Stig est pétri de douleur et déçu de ne pas avoir réussi à le sauver. Il comprend cependant que le roi savait que ce fil était trop ténu pour qu’il réussisse. Il est coupé dans ses pensées par celle qui a trouvé l’âme de la clairière deux jours avant. Elle s’approche de lui et lui transmet un dernier message du roi : les légendes, les contes et les mystères n’appartiennent pas au monde souterrain. Il ne suffit pas de tuer les dieux pour supprimer la magie car celle-ci repose dans l’âme des hommes. Et lui tend un gland noir, l’âme de la Clairière.
La tempête, Shakespeare
Hamlet, Shakespeare
Légendes arthuriennes
La Clairière et le Wegg
Les clans se rassemblent pour le solstice de l'hiver sur le Wegg, haut plateau entouré de forêts, de lacs et de montagnes.
Chaque clan a sa propre tour ornée de leur bannière, au centre desquelles se trouve un monolite de pierre et une salle réservées aux banquets et rassemblements. Cette dernière est ornée d'une large fresque représentant la naissance du monde et des premiers Ordrains, ces demi-dieux qui règnent sur la Clairière.
En surplomb du Wegg, accessible par un escalier de pierre se situe le Pinacle, où sont disposés cinq trônes, un pour chaque chef de clan et un pour le roi de l'hiver. C'est là que se tiennent les assemblées et que sont renouvelés les serments.
En bas du plateau, au pied de la falaise, les forêts, bois, cours d'eau et autres lacs parcheminent les alentours et sont le lieu de la traditionnelle quête de l'âme de la Clairière. Durant cette quête, les participants doivent retrouver un objet dissimulé par le roi démunis de leurs pouvoirs. Le gagnant remporte le droit de renouveler son sermet le premier.
Le livre
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