Vingt ans après s’être perdu dans la forêt à la recherche de la princesse au visage de nuit et avoir quitté son village natal, Hugo est rappelé par une amie d’enfance, Anne, qui lui apprend la mort de ses parents. Bien que maltraité par eux, le jeune homme décide de revenir pour l’enterrement. À peine arrivé, le verdict tombe : l’accident de ses parents aurait été provoqué.

Embarqué dans l’enquête aux côtés d’Anne, Hugo fait très vite face à d’étranges événements. Une ombre rôde dans les fourrés de sa maison d’enfance, semble l’espionner, lui dépose une voiture avec laquelle il jouait, avant. Des prénoms sont portés par le vent. Des lucioles brillent dans la forêt. La « sorcière » du village jure que la princesse au visage de nuit est revenue, comme Hugo.

Mais pourquoi ?

L’enquête tourne autour de quelques habitants du village, et Hugo est tout à coup soupçonné : ses empreintes auraient été retrouvées près des freins sabotés de la voiture de ses parents ! Hugo va tout faire pour essayer de prouver son innocence. Menant l’enquête avec Anne, soutenu à distance par ses amis parisiens pris dans leurs propres difficultés de trentenaires, il se rend peu à peu compte que la mort de ses parents pourrait être liée à la légende de la princesse au visage de nuit. Après avoir déterré le journal intime de son amie Sophie disparue avec lui vingt ans auparavant – et jamais retrouvée –, il découvre que Trière – l’ogre de son enfance – aurait abusé de la petite fille. Est-ce pour cela qu’elle était si malheureuse et qu’elle s’est perdue dans la forêt ?

Essayant de comprendre ce qui a pu se passer cette nuit de la Saint-Jean lors de son enfance, remontant le fil de ses souvenirs, Hugo retrouve le curé du village, l’ancien artificier, qui tous deux avaient tenté – en vain – de l’aider. Les vieilles rancoeurs, des lettres de chantage semblent indiquer que Trière pourrait en effet être un pédophile. Mais comment le prouver ? Et quel rapport avec la mort des parents d’Hugo ?

Un des amis d’Hugo, journaliste, lui apprend que la princesse au visage de nuit aurait été une petite fille morte au moyen-âge dans un château, dont les ruines se trouvent dans la forêt. Hugo essaie de s’y rendre, mais est arrêté par le vicomte propriétaire des lieux. À la fenêtre du château, il distingue la silhouette d’une vieille femme qui l’observe. Pourquoi ?

Lassé des culs-de-sac, le jeune homme se résout à interroger la sorcière du village. Cette dernière lui révèle que soixante ans plus tôt, d’autres ont tenté de retrouver la princesse au visage de nuit, comme lui, et que la seule qui a survécu est la sœur du vicomte, une autiste. Ne pouvant faire dire quoi que ce soit à cette femme, Hugo réussit à apprendre que le gardien du domaine, amoureux d’elle, l’a suivie jusqu’à l’endroit où se trouverait la princesse. Accompagné d’Anne et de ses amis parisiens, Hugo s’y rend à son tour, s’enfonce dans une grotte perdue au milieu de la forêt. Là, dévasté, il découvre les squelettes de ses amis d’enfance ainsi que le fantôme de lui, enfant, qui erre toujours dans la forêt, hésitant entre rejoindre la princesse de nuit… et mourir. Bouleversé, Hugo va dire au petit garçon fantomatique que la vie vaut la peine d’être vécue.

L’histoire se termine là où elle avait débuté, au cimetière. Hugo et Anne y enterrent cette fois les deux enfants trouvés dans la grotte de la princesse, lui, ses amis d’enfance, et elle, sa grande soeur. Les blessures du passé ne peuvent être guéries, les cicatrices resteront. Mais le deuil est possible, pour Hugo comme pour Anne, qui pourront alors commencer à vivre, peut-être.