L'auteur invitée au festival Quai du Polar !
Hyppolite Bartoli est fou de douleur. Le jour de son mariage, sa fille est retrouvée brûlée vive alors que la robe qu’elle porte est restée intacte. N’ayant aucune confiance en la police, il fait appel à deux enquêteurs dont la spécialité est de résoudre les énigmes les plus étranges.
Et très vite, le mystère et les morts s’empilent en variant les modalités : fusillade, cannibalisme, crise de folie inexpliquée et empoisonnement. De quoi alimenter les théories les plus folles et multiplier les suspects les plus intouchables de la bonne société.
La solution de l’énigme se trouve-t-elle dans les hautes sphères du pouvoir… ou tout simplement sous le voile de la mariée ?
Entraînant le lecteur dans le milieu fermé et sulfureux de la bonne société monégasque et des hommes politiques de l'été 1952, Oren Miller brosse un portrait acide et vitriolé de personnages convaincus d'être des intouchables.
Après avoir plongé son duo d'enquêteurs dans les légendes bretonnes dans son précédent succés J'agonise fort bien, merci, elle agite une nouvelle fois sa plume acérée pour explorer les tréfonds odieux de l'âme humaine.
Policier
Aventures
Humour
Émotions fortes
Folklore
Duo de choc
Sortie : Mars 2017
Format : 14x21cm
Interêt des éditeurs poche :
Duo de personnages qui renvoit aux duos mythiques (Holmes & Watson, Poirot & Hastings)
Forte communauté de suiveurs
Série
Présentation de l'auteur
Présentation de l'ouvrage par l'auteur
NOM : Isabeau Le Du
ÂGE : 26
NATIONALITÉ : Française
LIEU DE NAISSANCE : Inconnu, abandonné à Saint-Malo
ÉTAT CIVIL : Célibataire
PROFESSION : Associé d'Évariste
Rêveur, enthousiaste, très ambitieux. Il compense le traumatisme de son séjour dans un orphelinat qui l’a privé d’une éducation à la hauteur de ses aspirations par une soif inextinguible de connaissances et d’aventures.
Ses cheveux noirs épais, et un peu longs sur la nuque et les oreilles, auraient mérité d’être disciplinés selon les codes de la mode en vigueur qu’Isabeau avait lus dans les magazines. Il tricha en plaquant sa chevelure en arrière et en vissant sur son crâne sa casquette gavroche pour coincer le tout. Naturellement glabre, il avait l’air d’être rasé de près sans toutefois avoir à le faire. Sa peau blanche et harmonieuse, marquée d’un grain de beauté sous l’œil droit, et d’une discrète fossette sur le menton, trop féminine à son goût, faisait de lui un garçon plutôt très agréable à regarder. Pour l’occasion il avait enfilé ses plus beaux habits, un pantalon à pinces marron clair, et une chemise aussi blanche que possible recouverte en partie par un pull côtelé sans manches, lequel dissimulait de jolies bretelles. L’ensemble pouvait donner le change si on ne s’attardait pas sur les détails trahissant l’usure de ses chaussures et le rafistolage à répétition de ses vêtements.
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NOM : Évariste Fauconnier
ÂGE : 39
NATIONALITÉ : Française
LIEU DE NAISSANCE : Congo
ÉTAT CIVIL : Veuf
PROFESSION : Notaire
Indécrottable cynique, provocateur, brillant et condescendant. Il a un grand penchant pour le mysticisme qu’il n’assume cependant pas.
Isabeau se trouva nez à nez avec un homme à la trentaine bien consommée, voire consumée,
aussi grand que lui, et à l’élégance vestimentaire assez éloignée de l’idée de sobriété
et de discrétion. Comble de tout, il avait troqué le haut-de-forme contre un fédora couleur chocolat.
— Monsieur Fauconnier ? tenta Isabeau avec la plus grande assurance dont il pouvait faire preuve, en l’occurrence assez peu, Monsieur Évariste Fauconnier ?
— C’est bien cela, jeune homme, répondit le notaire d’une voix charmante avant de se saisir
du journal tenu par Isabeau, vous êtes donc le service que me doit mon vieil ami Jacques.
Isabeau acquiesça bien qu’il pensât que verbaliser la réponse eût été plus professionnel.
— Quel est votre nom ?
Se présenter. Pourquoi cela ne lui avait-il pas traversé l’esprit plutôt que la déception de ne pas voir de haut-de-forme ?
— Henri Le Du, s’empressa-t-il de répondre par souci d’efficacité.
Le notaire eut un léger mouvement de tête. Tout dans ses traits de visage, droits et symétriques, révélait une nature volontaire et affirmée. Quant aux billes luisantes de ses yeux clairs, l’étincelle puissante jaillissant à chaque battement de paupières ne cachait rien de la vivacité de son esprit.
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ATTENTION - SPOILER - ce résumé dévoile l'intrigue complète et le coupable.
Connaître la conclusion peut nuire au plasir de lecture.
Hippolyte Bartoli est le plus heureux des hommes. En ce jour radieux de juin 1952, il marie sa fille unique : Apolline. Mais l'événement tourne au drame lorsque la jeune mariée est retrouvée brûlée vive dans la suite nuptiale.
Deux enquêteurs privés, Évariste Fauconnier et Isabeau Le Du, sont alors appelés d'urgence par le père du jeune marié, Anatole Bélanger, un redoutable homme d'affaire monégasque. Craignant pour sa réputation et celle de son fils, Adam, Anatole entend bien que les deux enquêteurs accélèrent le travail de la police.
Et l’affaire a de quoi dérouter. Les circonstances de la mort d’Apolline ressemblent fort à un cas de combustion spontanée. Or, la jeune femme était seule dans une chambre fermée de l'intérieur, sans accès extérieur, et la robe qu’elle portait ne présentait aucune trace de brûlures. Aucun détail ne semble clocher si ce n’est la présence de gants anciens, brodés aux initiales OS.
Tandis que Fauconnier et son associé commencent à enquêter auprès des proches de la défunte, le tout jeune veuf est arrêté pour avoir refusé de donner un alibi crédible à l'heure du crime. Mais les deux limiers ne croient pas à sa culpabilité et continuent de fouiller du côté des affaires du père qui semblent de plus en plus obscures à mesure qu'ils creusent.
Adam confie à Évariste la raison pour laquelle il n’a pu expliquer où il était à la mort de son épouse : il se trouvait en compagnie de son amante, une prostituée de couleur. Il ajoute qu'Apolline était au courant et que leur mariage était plus une association qu'un acte d'amour. Suivant la trace de la prostituée pour confirmation de l’alibi, Fauconnier découvre que celle-ci vient de mourir, en partie dévorée vivante par un client prestigieux : le fils du secrétaire d'État à la guerre. Les meurtres ne s’arrêtent pas là, car deux autres filles du même réseau sont retrouvées mortes brûlées et torturées.
L'affaire prend un nouveau tournant et devient politique. Fauconnier et Le Du suivent la piste du réseau de prostitution et remarquent que les filles avaient un client commun. Un scientifique d'origine américaine venu en Europe vendre au plus offrant une invention révolutionnaire d'un nouveau polymère qui intéresse autant les gouvernements que les grandes entreprises. Choyé à coups de pot de vin, d’alcool et de compagnie légère autant par les gouvernements que par les entreprises, celui-ci a pourtant disparu de la circulation avant de céder son brevet. Quelle n'est pas la surprise des enquêteurs quand ils réalisent qu’Anatole Bélanger et ses associés font partie des courtisans intéressés par l’invention.
Fauconnier et Le Du sont alors pris entre deux feux : les mafias antillaise et corse d’un côté, les services secrets français, anglais et allemands de l’autre. Ils sont de plus en plus convaincus qu'Apolline est un dommage collatéral dans un conflit économique et militaire entre gouvernements et puissantes entreprises. Et au cœur de cette lutte se trouve la fortune colossale d’Anatole Bélanger amassée en Martinique trente ans plus tôt.
D'autres prostituées meurent dans des circonstances étranges ainsi que l'un des proches associés de Bélanger. Dans les salles obscures des bordels de luxe parisiens circule une drôle de rumeur qui parvient aux oreilles des enquêteurs. Un produit corrosif utilisé par des prostituées du réseau des Antillais aurait des conséquences dramatiques sur leur santé et celle de leurs clients.
Dans ce sac de nœuds inextricable, Fauconnier et Le Du notent que les Antilles sont souvent citées, tant pour ce qui est de l'origine des affaires troubles du clan Bélanger, que pour celle des filles mêlées à l'affaire.
Un événement fait alors basculer l'enquête. Fauconnier reçoit un paquet d’un expéditeur anonyme avec à l'intérieur une paire de chaussures de bal vieilles d'une trentaine d'années, ainsi qu'un mot indiquant : « l'arme du crime ». Il apparaît que ce modèle était très en vogue dans les années vingt, plus précisément en Martinique, région d'origine de la famille Bélanger.
Cette découverte convainc les enquêteurs que la solution de l’énigme se trouve là-bas. Ils embarquent donc immédiatement pour l’île. Accueillis sur place par Adam, sa mère Fidélia et sa tante Lydia, Évariste et Isabeau sont assez vite victimes de tentatives d'assassinat. Le tueur semble les avoir suivis. Grâce aux chaussures, Évariste Fauconnier comprend que l'affaire a plus à voir avec une vengeance personnelle qu’une lutte de pouvoir. Il s'avère que les affaires d'Anatole sont bien plus louches qu'il n'y paraît.
Trente ans auparavant, ses amis et lui, jeunes hommes de bonnes familles mais désargentés, avaient décidé de se servir de la naïveté des filles de l'île pour monter un réseau de prostitution. De ces revenus lucratifs, ils tirèrent des capitaux pour lancer leur première société. Mais pour augmenter le rendement, ils se servirent d'un de leurs contacts, un brillant biologiste sans le sou, afin qu'il détourne les vertus de certaines drogues pour créer un onguent destiné à rendre irrésistible la peau de la personne qui le porte. Les prostitués qui s'en badigeonnaient le corps s’empoisonnaient sans le savoir. Les premiers tests de la substance furent catastrophiques. Si celle-ci les rendait effectivement plus attirantes aux yeux de leurs clients, elle eut aussi pour conséquence de provoquer de graves lésions épidermiques ressemblant à des marques de brûlures. Beaucoup de jeunes insulaires moururent défigurées ou furent prises de crise de démence. Leur famille leur ayant tourné le dos, personne ne se battit pour qu’on enquête sur leurs morts.
En creusant, Fauconnier et son acolyte découvrent l'étendu du massacre ayant eu lieu trente ans plus tôt. Ils découvrent qu’au fil du temps, la formule se stabilisa et l'onguent marcha, et qu’Anatole et ses associés quittèrent la Martinique pour conquérir Paris. Ils installèrent un nouveau réseau, vite baptisé le gang des Antillais et, rapidement, ils obtinrent le quasi-monopole de la prostitution de luxe. Ainsi introduit dans le lit des politiques et des riches industriels, Anatole eut de précieux renseignements lui assurant un coup d'avance sur ses concurrents.
Fauconnier et Le Du sont de plus en plus convaincus que l'utilisation de la formule d'origine aux conséquences meurtrières sur Apolline et sur d'autres prostituées est bel et bien un acte de vengeance contre Bélanger et ses compagnons.
C'est finalement grâce aux chaussures reçues par Fauconnier que la solution apparaît. Après avoir découvert que les escarpins appartenaient à la tante d'Adam, Lydia, Évariste apprend que celle-ci avait pour habitude d’échanger ses vêtements et ses chaussures avec sa belle-sœur Fidélia. Cette dernière a exactement la même pointure. Or Évariste remarque que Fidélia ne fait pas du tout la même pointure. Alors l'idée que celle-ci n'est pas ce qu'elle dit être fait jour dans son esprit.
Fidélia avait une sœur, Madeleine, à qui elle ressemblait tant que, petites filles, elles s'échangeaient vêtements et chapeaux, excepté les chaussures car elles ne faisaient pas la même pointure. Un jour, alors que les deux sœurs, ainsi qu’Anatole tout juste marié à Fidélia, étaient en voiture, se produit un terrible accident. Officiellement, Madeleine mourut, Fidélia en ressortit en partie défigurée et Anatole suffisamment blessé pour en garder des problèmes de mémoire ainsi qu’un handicap à la jambe. En réalité, c'est Fidélia qui mourut lors de l'accident et sa sœur Madeleine qui en sortit marquée. Son visage abîmé additionné aux trous de mémoire d’Anatole permirent la mise en place de la supercherie, excepté aux yeux d’une domestique. Ne pouvant plus se taire, elle finit par trahir sa maîtresse en envoyant les chaussures à Fauconnier.
Il ne reste plus pour les enquêteurs qu'à trouver le mobile d’un tel stratagème. Ils le comprennent à l'occasion de leur enquête sur la mort des prostituées sur l’île et, en particulier, l’une d'entre elles. Une certaine Ombeline Sapotille dont les initiales OS figuraient inexplicablement sur les gants retrouvés sur Apolline. Ils découvrent qu'avant de mourir, cette jeune femme avait trouvé l’amour et, en lui, la force de quitter la prostitution. Tous pensaient qu’il s’agissait d’un amant, mais en réalité, l’amour en question désignait Madeleine. Folle de rage et de douleur à la mort inexpliquée de sa maîtresse, elle enquête et découvre les manœuvres d’Anatole et de ses associés. Attendant son heure pour se venger et détruire autant la réputation que la vie d’Anatole, Madeleine voit dans l’accident de voiture un signe du destin pour s’infiltrer dans la vie de celui qu’elle va mettre trente ans à détruire et dont l’événement déclencheur est le mariage sans amour d’Adam qu’elle a élevé comme son propre fils.
C’est à l’occasion d’un grand bal donné en l’honneur du bon vieux temps par Lydia qu’Évariste choisit de tout révéler, manquant une ultime tentative d’empoisonnement de la part de Madeleine.
Monaco et ses villas
Le manoir Les Pieds dans l’eau surgit sur la gauche. Sise au bord de l’eau, la somptueuse demeure de quatre étages arborait des façades de couleur saumonée que les rayons du soleil rasant enflammaient. L’architecture de la maison datait de la Belle Époque et en respectait scrupuleusement tous les codes. Oriels, placages de reliefs en stuc, colonnades et cariatides, tout était présent et parfaitement à sa place. Deux années auparavant, Isabeau aurait été impressionné par l’élégance des coupoles et des balcons, mais, après avoir séjourné aux Roches-Brunes, peu de palais résidentiels l’émouvaient encore.
Lorsqu’ils se garèrent dans la cour, un maître d’hôtel les attendait déjà. Il les fit entrer dans un hall aux dimensions colossales, entièrement couvert de marbre blanc nervuré de gris dont les immenses dalles étaient séparées par de minuscules carreaux rouges. Deux consoles laquées noir, bordeaux et or, ainsi que deux fauteuils Louis XIII vert émeraude attiraient immédiatement l’œil dans cet écrin clair. Un large escalier conduisit Isabeau et Évariste au premier étage dans un salon au parquet luisant et aux mûrs anis tachés de petites fleurs orange. À travers les trois portes-fenêtres, on voyait la mer et les palmiers massés par une légère brise.
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