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« Si Dieu le veut ! » Eh bien non, justement…

 

Le lancement de l’Homo Sapiens, c’était une idée pourrie. Génétiquement trop instable. Le service Créa avait prévenu dès le début. Ils préféraient de loin le projet bonobo. Question score de paix, une vraie promenade ! Bonobo sapiens, ça aurait signifié la résolution du moindre conflit par le sexe… Chantier pépère, en somme.

 

Tu parles ! Les boss du 33ème étage n’avaient rien voulu entendre. L’homo sapiens c’était parfait pour eux : audacieux, vendeur, et tellement sexy sur le papier.

 

Sur le papier, peut-être, mais sur le Terrain…

 

Parce que nous autres on est les techniciens, les larbins de la création… « Les boueux », comme ils disent en haut lieu. Siècle après siècle on patauge dans ces eaux crapoteuses. Et chaque fois qu’on prend possession d’un corps ici-bas, on paie le prix de sa peau : coups de chaud, coups de froid, coups de pompe, coups de blues, coups de foudre… Allez bosser dans des coquilles pareilles ! Forcément, il arrive qu’on gaffe.

Or notre récente bourde risque de coûter très cher. Si on ne la rattrape pas très vite, l’humanité va droit dans le mur…

Adieu, triple A.

Adieu, Homo Sapiens.

Et bonjour les sanctions.

 

Après le sommeil et le rapport de l'humanité au temps dans Les Bras de Morphée, Yann Bécu se penche nos petits calculs avec l’au-delà. L’effet Coccinelle développe une idée vertigineuse. Si une « preuve divine » était publiée, toute lumineuse qu’elle soit, il resterait tout de même une question potentiellement explosive : quelle branche de quelle religion a misé sur le bon cheval ?

Science-fiction Religions Administration Effet papillon Voyage dans le temps

Satire Sociale

Sortie : Juin 2021

Format : 14x21cm

Yann Bécu est  né en Bretagne, dans une famille qui aime la mer et dévore les romans. Son grand-père, ancien marin, lui apprend qu’on peut prendre un livre comme on prend le large… Rien de tel pour donner à n’importe quel enfant le goût du voyage ! Les Bras de Morphée (Éditions HSN, 2019 ; Pocket, 2021), son premier roman, lui a permis une entrée remarquée dans la littérature d’imaginaire. Il est suivi en 2021 par L’Effet coccinelle (Éditions HSN).

Yann Bécu vit maintenant en République tchèque, où il enseigne au lycée français de Prague.

Côté des extra-terrestres...

RAPHAËL

Âgé d’environ 800 000 ans. Auteur des « SESSIONS » versées au dossier coccinelle. Raphaël travaille au Service des Boueux de la Ruche M828.

Membre N°1 de l’équipe parisienne chargée en 2030 d’éliminer le théologien Camille Landru à Paris. Au fil de ses descentes dur Terre, dans divers corps humains, Raphaël a changé. Certaines émotions/ sensations liées aux corps humains ont cet effet sur les Boueux (qui appellent ça « le prix de la peau »). Notamment, la  rencontre d’une égyptienne à Péluse EN 30 avant JC le hante encore.

Tout au long du roman, qui va de 2030 à 2034, Raphaël est coincé dans le corps d’un ancien militaire.

Comédien-type : Albert Dupontel

EYAËL

Membre N°2 de l’équipe parisienne. Lui aussi paie le « prix de la peau . Récemment tombé amoureux d’un humain, il éprouve des difficultés à se concentrer sur la mission de 2030. L’idée de devoir abandonner bientôt son corps d’emprunt (et donc aussi l’humain qu’il aime) le mine.

Tout au long du roman, Eyaël est coincé dans le corps d’un retraité suisse.

GABRIEL, DIT « MITRAILLETTE »

Membre N°3 de l’équipe parisienne, et chef d’équipe. Parle plus de 1000 langues humaines (les autres Boueux en parlent un peu moins). Mémoire phénoménale, connerie phénoménale. C’est un Boueux complètement déluré, qui n’a plus aucun respect pour les humains. Ce surnom de Mitraillette, il le doit au fait qu’il est capable de sortir 80 conneries à la minute (mais lui reste persuadé que les autres Boueux lui ont trouvé ce surnom en hommage à sa maîtrise des armes à feu). On découvrira au fil du roman la vraie raison de sa haine à l’endroit des humains.

Tout au long du roman, Mitraillette est coincé dans le corps d’un très jeune punk.

SCRIBES

Employés de la Ruche, chefs du Département Ressources Humaines et responsables du . Service Prévisions. Sorte de super-intellos céphalo-céphales, qui ont la religion des maths. Les Scribes sont chargés de fournir aux Boueux toute information susceptible d’aider le travail de Maintenance.

 

VIGILES

Employés de la Ruche. Travaillent au Service Contrôle du Département Ressources Humaines. Psychorigides, hyper-violents. Sont censés surveiller le travail des Boueux sur Terre, et de punir la moindre infraction. Par le passé, Mitraillette a eu a subir leur colère.

 

DIRECTEURS

Chefs de la Ruche M 828. Flemmards et incompétents, ils passent des siècles à dormir dans leurs quartiers huppés de la Ruche. Ne se réveillent qu’en début de chantier (pour un laïus à l’ensemble des employés de la Ruche) et fin de chantier (cérémonie pour la validation du Score de paix).

 

Côté des extra-terrestres...

JAOUEN

Gendarme débutant. Auteur des « PIÈCES » versées au dossier coccinelle. Jaouen est très souvent à côté de la plaque, mais parfois doté d’un flair redoutable. Il traque les 3 boueux (dans leurs corps humains d’emprunt)  entre 2029 et 2034. Jaouen est persuadé d’être à la poursuite de « trois dingos » échappés d’une clinique psychiatrique : un ancien militaire, un retraité suisse dépressif et un jeune tatoué de partout.

À aucun moment Jaouen ne soupçonne la présence extra-terrestre sous les peaux des évadés. Cela dit, il comprend vite que quelque chose cloche dans cette 1ère enquête : les trois fugitifs font équipe mais se fréquentaient peu ou pas à l’asile + ils sont soudain polyglottes et maîtrisent des langues quasi disparues + ils jouent et gagnent au tiercé comme s’ils connaissaient à l’avance les résultats des courses…

 

MOUSSA

Gendarme. Collègue et ami de Jaouen. Moussa n’hésite pas à agir en vrai barbouze pour aider Jaouen à avancer dans son enquête et à retrouver les 3 évadés de l’asile.

 

CERISE COLAS

Voisine et amie d’enfance de Camille Landru (l’astrophysicienne/ théologienne), Cerise est une anti-intello très réactionnaire, à peu près aussi à côté de la plaque que Jaouen. En 2030, Cerise rencontre Jaouen lors de l’enquête de gendarmerie sur l’assassinat de Camille Landru (l’écrivain et voisin). Entre les deux, c’est le coup de foudre. Cerise épouse Jaouen en 2031.

 

CAMILLE LANDRU

Théologienne, astrophysicienne. Autrice de la « preuve divine ». Épouse de l’écrivain à succès Camille Landru (même prénom, même nom) que les Boueux liquideront par erreur en 2030, au lieu de la liquider elle. En février 2033, elle publie sa « preuve divine » sur les réseaux sociaux.

 

NOM

Résuma

NOM

Résuma

NOM

Résuma

Le roman articule deux points de vue estampillés « PIÈCES » et « SESSIONS ».

 

PIÈCES : point de vue de l’humain Jaouen, entre 2030 et 2034. Pour ce jeune gendarme, les choses sont simples : trois patients se sont évadés d’un asile psychiatrique de luxe, où ils recevaient pourtant les meilleurs soins. Ils ont filé ensemble vers Paris dans une camionnette volée, et ils viennent d’assassiner un obscur théologien.

Pour Jaouen, ces trois fugitifs sont tous simplement « fêlés du bocal ».

 

SESSIONS : point de vue du narrateur extra-terrestre Raphaël, entre les origines de l’humanité et 2034 après JC. Lui, il raconte ses descentes sur Terre au fil des siècles, dans différents corps humains. En 2030, Raphaël fait partie des 3 patients échappés de l’asile (en fait trois corps humains qu’ils viennent juste de « réquisitionner »).

 

 

Les chantiers : une routine bien huilée.

 

La Ruche est un gigantesque vaisseau spatial de classe M (M828) venu des fins fonds de l’espace, qui parcourt les galaxies depuis près d’un million d’années. Planète d’origine : la « Maison-Mère », grosse comme 10 fois Jupiter.

À bord de la Ruche, 50 000 employés extra-terrestres répartis en différents Services. La Ruche a une mission claire : aller de planète en planète pour insuffler la vie. Chaque fois, elle en assure la « Maintenance » en aidant incognito les créatures à s’organiser en société. Comment ? Eh bien certains employés de la Ruche (Service des Boueux) utilisent une technologie extra-terrestre pour prendre provisoirement possession de créatures, et influencer leur entourage immédiat.

Sur toutes les planètes précédentes, les chantiers s’étaient déroulés sans accroc. Quand  enfin une organisation sociale à peu près pacifique avait été mise en place, la Ruche avait validé en interne le score de paix des créatures (au moins de 51% pour obtenir un triple A sur le projet) et elle  s’en était allée insuffler la vie sur une autre planète.

 

 

Tu parles, ça ne pouvait pas durer…

 

Quand le roman commence, la Ruche en est à son 100e chantier… Et c’est justement là que le bât blesse. Pourquoi ? Eh bien parce que la Ruche doit respecter une clause d’originalité : chaque nouvelle forme de vie doit être unique. En d’autres termes, créer une forme de vie pacifique devient de plus en plus difficile, parce que les « bonnes idées » ont déjà toutes été utilisées sur les planètes précédentes.

Le dernier chantier en date est celui de la Planète Bleue, avec l’ingérable HOMO SAPIENS. Sur le plan intellectuel, l’homo sapiens est un désastre (en fait un vieux projet d’une autre planète resservi ici en « moins bien » de manière à être « unique »). Sur le plan social aussi l’homo sapiens est un désastre, parce qu’il est prompt à la violence et aux coups bas.

Depuis des millénaires, le Service des Boueux ne compte donc plus les heures supplémentaires sur le terrain, pour assurer en fin de course un score de paix acceptable.

 

 

Et ça se complique…

 

Fin 2029, le Département « Ressources Humaines » de la Ruche fait une découverte terrible : certains humains s’apprêtent à publier une « preuve de l’existence de Dieu ». Du point de vue de la Ruche, ce texte est un ramassis d’âneries… Mais du point de vue des humains et de leurs cerveaux au rabais (des milliers de sous-réseaux neuronaux non connectés), ce texte sera d’une « évidence lumineuse ».

Bref, ce texte convaincra tous les humains de l’existence d’un dieu rémunérateur, d’un paradis et d’un Enfer MAIS sans révéler QUEL dieu… On est donc à l’aube d’une GIGANTESQUE guerre de religion, qui réduira à zéro le score de paix sur Terre.

 

 

Sauver à tout prix le chantier « Planète Bleue »…

 

Les boueux savent que leur hiérarchie (les Directeurs de la Ruche qui passent leur temps à dormir) n’acceptera jamais l’échec de ce nouveau chantier, et que les sanctions vont pleuvoir si le score de paix descend à un niveau tel que le chantier devra être abandonné.

Le Service des Boueux envoie donc discrètement sur Terre des équipes pour éliminer toute trace de cette preuve divine  avant qu’elle soit publiée. Particularité de cette opération clandestine: l’utilisation de la technologie proscrite du voyage dans le temps. Les boueux traversent donc les époques pour zigouiller (ou détourner de leurs projets) en amont tous les humains qui ont contribué de près ou de loin à l’élaboration de cette preuve divine.

 

 

Des équipes de bras cassés…

 

Les trois personnages principaux (Raphaël, Eyaël, et Gabriel dit « Mitraillette ») font partie des nombreuses équipes de Boueux missionnées pour éliminer/ modifier des cibles humaines à travers les époques. Leur dernière cible, à Paris en 2030 : Camille Landru, théologien.

Malheureusement, les Boueux se trompent plusieurs fois de cible. Les autres équipes extra-terrestres déployées sur le terrain ne font pas mieux qu’eux, accumulant des bourdes qui déclenchent des "effets coccinelle" en pagaille.

 

 

La main dans le sac !

 

Les erreurs de cibles provoquent sur Terre des hiatus temporels terribles (et cocasses), repérés par le système de veille automatique de la Ruche… L’ordinateur de la Ruche envoie un signal d’alerte  à la fois la direction de la Ruche (les chefs directs des Boueux), mais aussi la très lointaine Maison-mère. Ce message d’alerte automatique dit : « Rupture temporelle sur le chantier Planète bleue ».

 

 

Petits arrangements avec le réel.

 

Pour les Directeurs de la Ruche M828, pas question d’envoyer un rapport honnête à la Maison-mère ! Cela révélerait leur propre incompétence + leur fumisterie : le rôle des Directeurs, c’est d’aider les Boueux dans leur travail au fil des siècles, de suivre de très près chaque déroulement de chantier… Or tous les membres de la Direction ont passé leur temps à cuver l’hydromel.

Les Directeurs ne peuvent pas enterrer l’affaire (la Maison mère est déjà prévenue d’une gruge) mais ils peuvent la maquiller (puisque le signal d’alerte ne précisait pas l’ampleur de ladite gruge). Les Directeurs de la Ruche M828 n’annoncent donc à la Maison-mère qu’une seule gruge temporelle sur Terre (plus de 60 en réalité) commise par une petite douzaine d’employés (plus de 3000 en réalité).

Le chantier est donc annulé pour cause de « gruge temporelle », mais les Directeurs échappent aux sanctions de la Maison-mère : officiellement, ils ont fait le maximum.

 

 

Et hop, douze exils !

 

Pour boucler définitivement ce dossier gênant, les Directeurs abandonnent lâchement sur Terre 12 boucs émissaires choisis au hasard parmi les 1000 Boueux du Service Maintenance. Ces douze-là se retrouvent donc coincés sur Terre dans 12 corps humains, en 2030. Leurs corps extra-terrestres, à bord de la Ruche, sont détruits (supposément : par accident).

Version officielle servie par la Direction de la Ruche M828 : les « 12 tricheurs » se sont échappés sur terre dans des corps humains non identifiables, à une date non identifiable : impossible de les localiser. Or d’autres chantiers attendent, tant pis… La Ruche quitte l’orbite terrestre.

Officieusement, le sort des 12 boucs émissaires agit comme une menace brandie par les Directeurs à l’ensemble du Service des Boueux de la Ruche M828: « Ne retentez plus jamais une gruge de cette ampleur sans nous prévenir au préalable, sinon voyez ce qui vous attend. »

 

 

La gadoue, la gadoue…

 

La Ruche a quitté le système solaire de la Terre. Les douze Boueux n’ont plus qu’un seul objectif en tête : trouver un moyen de contacter la Maison-mère pour :

1.Dénoncer l’exil tout à fait illégal dont ils sont victimes.

2.Révéler la vérité sur l’incompétence des Directeurs de leur Ruche.

3.Être rapatriés d’urgence vers la Maison-mère, dans des nouveaux corps.

Une solution… Puis encore un problème.

Pour nos douze exilés, il existe un seul moyen de contacter la Ruche : fabriquer une « balise Oméga » (qui permet d’ouvrir provisoirement un trou de ver). Pour fonctionner, ladite balise exige 1 g d’un isotope très particulier… Le Californium.

Or le Californium est archi rare sur Terre (seul élément aux ions stables dans les solutés), et tout à fait hors de prix : 30 millions d’euros le gramme.  Pas le choix, donc : les Boueux doivent amasser une vraie fortune pour acquérir cet isotope avant de crever dans leurs corps d’emprunt.

 

 

La déchéance.

 

Désormais sans appui du Service Prévisions  de la Ruche, les 12 Boueux n’ont plus aucun moyen de connaître à l’avance les numéros gagnants des tiercés. Ils sont encore capables de lire dans les pensées des humains et utilisent ce don lors de parties de poker, mais les résultats sont désastreux (cartes en mains ? Cartes manquantes ?)…

 

 

La cavale…

 

Les 3 Boueux de l’équipe parisienne traversent une partie de l’Europe (Paris, puis Berlin, Varsovie, enfin Prague) à la recherche des 9 autres Boueux exilés. Cela dit, comment repérer les 9 autres Boueux sous leurs peaux d’emprunt ? Seul moyen de les reconnaître à coup sûr : leur aptitude à tous à parler des langues anciennes (obligatoires en début de chantier, comme l’étéocrétois ou le vieux babylonien).

Les 3 boueux de l’équipe parisienne laissent donc un peu partout des petits messages écrits dans ces langues oubliées, avec leur adresse provisoire. En vain.

Hors de question pour eux de revenir à Paris, où la police les recherche pour l’homicide de Camille Landru (l’écrivain). Les photos de leurs 3 corps d’emprunt sont affichées dans tous les commissariats de l’hexagone.

 

 

La séparation

 

Les relations dans le trio ne sont pas faciles, surtout à cause de Mitraillette. Le moral du trio est en berne. Après 1 an de cavale, Mitraillette quitte le groupe pour revenir vers Paris où il espère retrouver les 9 autres Boueux exilés. Raphaël (le narrateur) et Eyaël restent donc seuls à Prague.

 

 

Toujours plus bas

 

Raphaël et Eyaël vivent sous le Pont Charles et subsistent en faisant la manche. Ils se livrent aussi à diverses rapines.

 

 

Le monde change

 

Le 14 février 2033, Camille Landru publie sa « preuve divine » : un dieu créateur existe et saura récompenser les Justes dans l’au-delà ! Allégresse générale. L’humanité passe pourtant bien vite de l’enthousiasme à la panique : quel dieu ? Parce que selon les religions, selon même les traductions d’un même texte d’une même religion, la définition du « Juste » change quand même du tout au tout…

 

 

Concile de Berlin…

 

Les instances religieuses organisent dès mars 2033  un grand concile œcuménique. L’idée : trouver au moins UN point commun à toutes les religions, au moins UNE règle à suivre valables pour toutes. Le concile retient DEUX règles d’or :

1.La (déjà célèbre en théologie) règle de réciprocité : « Ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas qu’on te fasse. »

2. « Heureux les pauvres, les portes du paradis leur sont grandes ouvertes. »

 

 

Faites vos jeux

 

Partout sur la planète, les humains rivalisent d’ingéniosité/ d’hypocrisie pour mener une vie à à peu près semblable à celle qu’ils menaient jusqu’ici mais qui  respecte les règles d’or. Formation des 1ères alliances religieuses entre les vieux ennemis d’antan. Chaque zone met au point sa propre « martingale mystique » (un peu comme aux courses) pour optimiser ses chances de gain d’une place au « paradis ».

Pour nos Boueux restés à Prague, c’est une opportunité en or. Raphaël et Eyaël ont alors recours à mille filouteries pour surfer sur la vague mystique (Ouverture d’un cabinet de Conseil en placements éthiques, traductions de publicités en langues « sacrées », etc). Nom de cette entreprise : Babel Brothers. Activités TRES lucratives qui leur permettent d’amasser une jolie fortune. La peur et l’hypocrisie des humains sont des leviers formidables.

 

 

Retrouvailles

 

Au fil des mois, les 9 Boueux exilés retrouvent à Prague Raphaël et Eyaël. Tous travaillent dès lors jour et nuit pour Babel Brothers. Leur seule frayeur : ne pas amasser à temps l’argent nécessaire (il manque encore vingt millions) à l’acquisition du gramme de californium. Or il faut faire vite, parce que le monde est désormais au bord d’une formidable guerre de super-religions qui interrompra tous les flux commerciaux.

 

 

L’effet coccinelle : ça peut rapporter gros…

 

Mitraillette, qui n’avait plus donné signe de vie depuis un an et demi, sauve ses onze collègues : il revient à Prague avec une fortune colossale. Il a su mettre à profit un effet coccinelle causé par une équipe de Boueux lors de l’opération clandestine.  Cette astuce de Mitraillette (liée à la disparition de Baudelaire en tant que poète) suscite aussi les foudres des nouvelles instances religieuses …

Les Boueux ont désormais assez d’argent pour acheter le gramme de Californium. Il faut toutefois faire vite, car Mitraillette a toutes les polices religieuses d’Europe aux fesses.

 

 

La quille !

 

À l’été 2034, les Boueux parviennent in extremis à construire la balise Oméga. Ils contactent la maison-mère, qui les rapatrie (téléportation via une trou de ver, dans douze corps neufs).

Le gendarme Jaouen (qui depuis Paris traque Mitraillette) surgit dans la pièce pile au moment du transfert.

 

 

Résolution : L’affaire ? Quelle affaire ?

 

Ayant considéré tous les éléments du DOSSIER COCCINELLE (on découvre alors que les « sessions » et « pièces » sont en fait extraits de la mémoire des Boueux tout récemment rapatriés + de l’humain Jaouen aussi téléporté par erreur) les agents de la Maison-mère conseillent dans leur rapport secret d’enterrer l’affaire. Pourquoi ? Parce que L’échec des Directeurs de cette lointaine Ruche M828, ce serait aussi celui de la Maison-mère (dont les agents surmenés sont aussi censés surveiller de près l’activité des Ruches, mais qui n’ont pas contrôlé assez efficacement la véracité des debriefings bidons de la Ruche M828).

De toute façon, « l’homo sapiens », c’était vraiment une idée pourrie.

Le Dossier Coccinelle doit être détruit.

 

 

Mots de l'auteur

 

Mon premier roman (Les bras de Morphée) imaginait une société bouleversée par une vague de sommeil. Tout s’y déroulait en aval, 20 ans après les faits.

L’Effet Coccinelle imagine un autre scénario disruptif : une formidable vague mystique déferle sur la planète. Cette fois-ci j’envisage les événements bien en amont, puisque le narrateur est à l’origine du bouleversement mystico-social.

Les anti-héros de L’effet coccinelle (surnommés « Boueux » par leur hiérarchie) doivent beaucoup aux personnages des Ailes du désir, de Wim Wenders. Ils m’accompagnent depuis tellement d’années ! Mitraillette, lui, sort tout droit de chez Rabelais : c’est l’improbable Panurge, polyglotte, bretteur, tour à tour fascinant et décevant… À le voir, à l’entendre, on s’interroge : « Comment quelqu’un de si intelligent peut-il être aussi con ? ».

Le roman articule deux points de vue. D’un côté, le point de vue d’une humanité calculatrice soudain mise sur le grill, cherchant dans l’urgence à saisir ce que Michaux appelait « le Grand Secret » pour s’assurer une place confortable au paradis. De l’autre, le point de vue de trois êtres d’une extraordinaire banalité… Trois déracinés en cavale, détenteurs du fameux  « Grand Secret » (l’envers du décor qu’on découvre au fil des chapitres) mais qui ne sont pas pour autant plus avancés : pas de paradis, pas d’enfer, juste un énième chantier où il a fallu créer la vie. Eux, ils veulent tout simplement  rentrer à la maison.

De part et d’autre : de puissantes Administrations obnubilées par les chiffres, et la bêtise orgueilleuse des grands pourvoyeurs de vérité.

LES RUCHES

Plusieurs centaines de Ruches sont gérées à distance par la Maison-mère.

La Ruche M828 est un engin spatial de classe M taillé pour le labeur et la cohue. Des kilomètres d’escaliers, de galeries, de coursives, un gigantesque labyrinthe qui bourdonne à toute heure. Placée en orbite discrète autour de la planète où la vie vient d’être créée,  la Ruche y déploie de temps à autres des équipes de Boueux pour assurer la « Maintenance du chantier ». En d’autres termes, les Boueux aident discrètement les créatures à mettre en place le système social le plus pacifique possible.

 

EMPLOYÉS DE LA RUCHE

50 000 employés répartis dans quatre Divisions, huit Sections, seize Départements, ce qui donne pas loin de soixante-dix Services au total. Leurs corps réels ressemblent à ceux des humains, hormis la taille bien plus grande + leurs antennes + une peau verte dont le ton s’assombrit avec l’âge (vert bouteille pour les plus Anciens). Les Directeurs, eux, sont énormes (sortes de gros chérubins verts).

Le Département du narrateur occupe le dernier échelon de la hiérarchie : c’est le Département des « Ressources humaines » (l’adjectif change à chaque nouveau chantier).

Trois Services dans ce Département : celui des Scribes, celui des Vigiles, et celui des Boueux.

- Les Scribes griffonnent des instructions.

- Les Vigiles photocopient tout ça et distribuent

- Les Boueux  obéissent. Bref, les Boueux sont « missionnés » pour descendre sur le terrain. Dans le métier, cela s’appelle « enfiler une peau » ou « infiltrer une coquille », puisque les Boueux empruntent des corps humains lors de leurs missions (2 ou 3 semaines, en général).

 

OPÉRATION BORDEL DE DIEU

Code de l’opération clandestine mise en place par les supérieurs direct des Boueux, à l’insu des Directeurs et des autres Départements. En dehors du Département Ressources humaines de la Ruche (3000 employés sur les 50 000 au total), personne n’est au courant. L’opération Bordel de Dieu consiste à éliminer sur Terre toute trace de « preuve divine » pour éviter la catastrophique chute du score de paix qui s’ensuivrait.

Mode opératoire : détourner de leurs projets théologiques 267 humains qui ont de près ou de loin contribué à l’élaboration de la preuve divine (ou les éliminer). Recours nécessaire à la technologie proscrite du voyage dans le temps.

Vaste opération : 27 équipes de Boueux déployées sur terre avec chacune une dizaine de cibles humaines, une soixantaine de périodes historiques.

 

CAGE

Vaste prison à bord de la Ruche. La Cage fait office de mitard chaque fois qu’un prévenu doit purger une peine un peu lourde (plus de 10 siècles d’incarcération). La Cage, c’est trois mille mètres carrés de déprime au huitième sous-sol du vaisseau. Les architectes de la Ruche l’ont construite en biais, bas de plafond, les décorateurs en ont badigeonné les murs de rouille, et c’est l’équipe des fluides gras qui s’est chargée du sol.

Mitraillette, notamment, vient juste d’y passer 2000 ans pour « faute grave ».

 

EFFET COCCINELLE

C’est l’effet papillon, version Mitraillette. En intervenant dans le passé lors de leur opération clandestine, les Boueux provoquent tout un tas d’incidences regrettables dans le futur.

Ce sera notamment le cas pour Baudelaire. À cause de l’intervention d’une équipe de Boueux sur Terre en 1840, Charles Baudelaire va connaître une autre vie que celle qu’on lui connaît. Plutôt que s’opposer à son beau-père général et devenir poète, il va embrasser la carrière militaire. À la fin du roman, on découvre sa nouvelle fiche Wikipédia, forcément très succincte :

 « Né à Paris le 9 avril 1821, mort à Versailles le 23 septembre 1904. Fasciné par son beau-père, le général Aupick, Charles s’engage à dix-neuf ans dans la cavalerie. Il sert en Algérie, en Espagne, en Crimée et au Mexique. Il est surtout connu pour avoir  écrit, à la fin de sa vie, un Traité sur la confiture de coings. »

 

OPÉRATIONS DE RETOUCHES

De manière à compenser les déséquilibres créés par leurs interventions dans le passé, les Boueux se livrent à des missions de Retouches (qui de ricochet en ricochet rétabliront l’équilibre historique). Ces Retouches sont toutes pensées/ calculées par les Scribes, qui ont calculé bien en amont leurs conséquences à très long terme. Pour les Boeux, chaque mission dans le passé se conclut donc par quatre ou cinq Retouches qu’ils exécutent sans en mesurer pleinement la portée (ex : ralentir tel passant à telle heure, laisser telle porte ouverte à telle heure, déplacer tel véhicule tel jour, etc.)

 

PREUVE DIVINE

Texte mis en ligne par la théologienne et astrophysicienne Camille Landru, à 5h25 HMT le 14 février 2033.

-Réaction des Boueux en lisant ce texte : joliment tourné, mais c’est un tissu d’âneries.

-Réaction des humains en lisant ce texte : 1. Alléluia, Dieu existe ! Au fait… … mais au fait, quel Dieu ? Celui des chrétiens ? En ce cas, le Dieu jaloux de l’Ancien Testament, le Dieu pépère du Nouveau ? Orthodoxie, catholicisme, protestantisme ? Ou s’agit-il d’une version divine approchante ? Celle de la Torah, plutôt, celle du Coran ? Admettons… Alors judaïsme conservateur, orthodoxe, réformé ? Islam sunnite malékite, hanafite, hanbalite, chiite zaydite, duodécimain ? Plus inquiétant : même à ne suivre qu’une école d’une seule religion, selon les versets ou les sourates on trouve des pistes bien contradictoires… Tel passage incite à verser le sang, quand tel autre suggère la clémence. Auquel se fier ? Pire : quelle traduction retenir ? Car aimer son « frère », facile, mais aimer son « prochain » c’est déjà plus demandeur…

C’est le début d’un grand remaniement mystico-politique, avec l’émergence de super-religions alliant de vieux frères ennemis : apparition des Zones de foi. C’est aussi un premier pas vers une évitable guerre des religions.

 

CONCILE DE BERLIN

Concile œcuménique organisé du 1er au 21 mars 2033, juste après la publication de cette « Preuve divine » qui ne se prononce pas sur l’identité du « vrai » dieu. Plus de mille dignitaires religieux s’y réunissent de manière à s’entendre sur au moins UNE règle simple à suivre au quotidien… une règle qui soit validée par TOUTES les religions. Respecter cette « règle d’or » commune assurerait à quiconque un sauf-conduit pour le paradis.

 

RÈGLES D’OR

Communes à toutes les pratiques religieuses, celles de l’Égypte antique ou du catholicisme New Age, en passant par le taoïsme ou la mythologie gréco-romaine.

Règle d’or N° 1 : principe de réciprocité. «  Ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas qu’on te fasse ».

Règle d’or N°2 : principe de pauvreté. «  Heureux les miséreux, les portes du Paradis leur seront grandes ouvertes ».

 

BRS

Brigade de répression des Sacrilèges créée fin 2033. La BRS est opérationnelle sur l’ensemble de la Zone JIC. A la tête de sa branche parisienne, un jeune homme tout récemment bombardé capitaine : le gendarme Jaouen.

 

ZONES DE FOI

2033-2034. Nouveaux espaces géopolitiques repensés en termes de « surper-religions » pour optimiser les chances de vénérer le « bon » Dieu. On trouve notamment :

-Zone JIC (Judaïsme- Islam – Christianisme)

-Zone ODIN (anciennes religions nordiques)

-Zone Râ (Dieux de l’Égypte antique)

-Zone BH (Bouddho-hindouisme)

-Zone BJ (Tao- jaïnisme)

 

BABEL BROTHERS

Start-up créée par les Boueux exilés de manière à profiter financièrement de la nouvelle vague mystique. Babel Brothers propose d’abord des Services de traductions en langues anciennes (celles des textes sacrés), avant de se tourner résolument vers l’espace publicitaire.

Babel Brothers offre à ses clients un contact unique pour un éventail linguistique absolument total. Choisissez dix, vingt, cinquante langues quasi perdues si ça vous chante, ils vous fournissent des accroches conformes aux règles d’or et garanties sans fautes.

Succès quasi immédiat. Le chiffre d’affaires et les bénéfices de Babel Brothers grimpent en flèche dès janvier 2034.

 

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