Logosme, mégalopole où les quelques millions d’entre nous à avoir survécu à l’apocalypse prospèrent à nouveau, m’offre aujourd’hui un décor de rêve. Moi, César Sefria, m’accorde une journée hors de mon laboratoire pour m’unir par les liens du mariage. Samuel Nerion, ami et collègue, me présente son filleul à a cérémonie. Quarante-huit heures plus tard, en pleine lune miel, il m’apprend son décès, infecté par le virus que nous étudions.

Nommé d’après sa première victime, Octavia se répand dans Logosme. Sur le chemin pour retrouver Samuel, les autorités m’arrêtent. Je suis responsable du laboratoire, et donc de cet accident d’ores et déjà hors de contrôle.

L’un des enquêteurs dont je suis la charge voit son fils mourir d’Octavia. Comme une part de plus en plus importante de la population, il me considère en assassin et cède à la folie. Je dois feindre un suicide pour échapper à ses pulsions meurtrières. Mon laboratoire, saccagé bien que sous scellés, devient mon repère. Démunis et brisé après la perte de ma femme, je retrouve dans mes bagages un livre offert par une anonyme le jour du mariage. Je décide de m’y réfugier…

[Cent ans auparavant, l’humanité faisait face à l’apocalypse : une montée des eaux jusqu’aux sommets les plus hauts. La nuit était devenue permanente à cause d’un ciel surchargé, et une guerre faisait rage pour le contrôle des usines à oxygène. Matis Harlong, ancien militaire, fut contraint de s’y rendre pour reprendre les armes. Sur le chemin, il trouva une enfant, Pino, dernière survivante au milieu de l’océan après la disparition de son village rebâti sous l’eau. Il l’emmena avec lui tandis qu’un autre duo s’éloignait du champ de bataille. Lázaro Malorn, jadis archiviste, était épaulé par Sarah, mercenaire élevée par l’ordre des Mademoiselle, bâti dans les abysses. Il leur fallait retrouver une plante à même de démultiplier le rendement des usines à oxygène.

Pino usa d’un don mystérieux et Matis de ses connaissances afin de survivre en passant d’un front à l’autre. Lázaro et Sarah partirent jusqu’à Mexico, reconvertie en ville sous-marine, afin d’en explorer les égouts devenus archives. À des milliers de kilomètres de la zone de guerre, la mercenaire usa de ses compétences pour les sortir vivants d’un affrontement imprévu.

Tous les quatre s’acquittèrent de leurs missions, trop tard cependant pour déjouer les plans de leurs adversaires. La guerre fut gagnée par celui qui devint le despote de la Seconde Humanité. Il imposa à tous les peuples de quitter les abysses pour se rebâtir sur les terres. Ceux qui refusèrent furent décimés par une arme biologique : Octavia.]

… et apprends qu’une poignée d’âmes est parvenue à échapper au virus, cachée au fond des océans et s’y étant développée à l’insu du peuple émergé.

En quelques jours, les Octavians, incurables, deviennent la cible d’une chasse aux sorcières. Moi-même mis en fuite du laboratoire par des extrémistes, je pars rejoindre Samuel pour ne trouver qu’un cadavre, mais aux côtés d’un inhibiteur qui permettrait enfin aux infectés de survivre. Ne reste qu’à les sauver d’un génocide.

Pino, fillette aujourd’hui centenaire et qui se révèle être l’auteure du livre reçu au mariage, me convainc de les rassembler pour partir en mer. Notre flotte est coulée au large mais, sous la surface, nous sommes recueillis par les femmes mercenaires. L’ordre des Mademoiselles vient sauver les Octavians.