Découvrez la nouvelle voix du polar français !
Après avoir avoué à sa femme qu’il avait toujours détesté le thé, Ambroise Perrin se défenestre sous les yeux médusés des personnes présentes.
Dans un palace vénitien, Louise Duval se réveille d’une soirée de gala et découvre que sept de ses collègues sont morts au même moment dans leur lit de causes inexpliquées. Rien ne lie ces deux affaires. Si ce n’est leur mystère. C’est assez pour intéresser Evariste Fauconnier, enquêteur émérite spécialisé dans les affaires que personne ne peut résoudre.
Entre crimes en série, esprits diaboliques et complots politiques, le fin limier va devoir dénouer les fils d’une gigantesque toile qui risque bien d’avaler son âme autant que sa raison.
Car l’araignée a souvent le dessus sur le papillon.
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Duo de choc
Interêt des éditeurs poche :
Duo de personnages qui renvoit aux duos mythiques (Holmes & Watson, Poirot & Hastings)
Forte communauté de suiveurs
Série
Juriste de formation, Oren Miller s’est très tôt échappée dans des mondes imaginaires qu’elle décide de mettre par écrit en 2009 avec ses premiers romans.
D’une créativité insatiable, elle s’exprime avec autant d’aisance en science-fiction qu’en romance, et affirme surtout un talent inné pour le polar, à travers les enquêtes d’Évariste Fauconnier et Isabeau le Du.
NOM : Isabeau Le Du
ÂGE : 27
NATIONALITÉ : Française
LIEU DE NAISSANCE : Inconnu, abandonné à Saint-Malo
ÉTAT CIVIL : Célibataire
PROFESSION : Associé d'Évariste
Rêveur, enthousiaste, très ambitieux. Il compense le traumatisme de son séjour dans un orphelinat qui l’a privé d’une éducation à la hauteur de ses aspirations par une soif inextinguible de connaissances et d’aventures.
Ses cheveux noirs épais, et un peu longs sur la nuque et les oreilles, auraient mérité d’être disciplinés selon les codes de la mode en vigueur qu’Isabeau avait lus dans les magazines. Il tricha en plaquant sa chevelure en arrière et en vissant sur son crâne sa casquette gavroche pour coincer le tout. Naturellement glabre, il avait l’air d’être rasé de près sans toutefois avoir à le faire. Sa peau blanche et harmonieuse, marquée d’un grain de beauté sous l’œil droit, et d’une discrète fossette sur le menton, trop féminine à son goût, faisait de lui un garçon plutôt très agréable à regarder. Pour l’occasion il avait enfilé ses plus beaux habits, un pantalon à pinces marron clair, et une chemise aussi blanche que possible recouverte en partie par un pull côtelé sans manches, lequel dissimulait de jolies bretelles. L’ensemble pouvait donner le change si on ne s’attardait pas sur les détails trahissant l’usure de ses chaussures et le rafistolage à répétition de ses vêtements.
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NOM : Évariste Fauconnier
ÂGE : 40
NATIONALITÉ : Française
LIEU DE NAISSANCE : Congo
ÉTAT CIVIL : Veuf
PROFESSION : Notaire
Indécrottable cynique, provocateur, brillant et condescendant. Il a un grand penchant pour le mysticisme qu’il n’assume cependant pas.
Isabeau se trouva nez à nez avec un homme à la trentaine bien consommée, voire consumée,
aussi grand que lui, et à l’élégance vestimentaire assez éloignée de l’idée de sobriété
et de discrétion. Comble de tout, il avait troqué le haut-de-forme contre un fédora couleur chocolat.
— Monsieur Fauconnier ? tenta Isabeau avec la plus grande assurance dont il pouvait faire preuve, en l’occurrence assez peu, Monsieur Évariste Fauconnier ?
— C’est bien cela, jeune homme, répondit le notaire d’une voix charmante avant de se saisir
du journal tenu par Isabeau, vous êtes donc le service que me doit mon vieil ami Jacques.
Isabeau acquiesça bien qu’il pensât que verbaliser la réponse eût été plus professionnel.
— Quel est votre nom ?
Se présenter. Pourquoi cela ne lui avait-il pas traversé l’esprit plutôt que la déception de ne pas voir de haut-de-forme ?
— Henri Le Du, s’empressa-t-il de répondre par souci d’efficacité.
Le notaire eut un léger mouvement de tête. Tout dans ses traits de visage, droits et symétriques, révélait une nature volontaire et affirmée. Quant aux billes luisantes de ses yeux clairs, l’étincelle puissante jaillissant à chaque battement de paupières ne cachait rien de la vivacité de son esprit.
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ATTENTION - SPOILER - ce résumé dévoile l'intrigue complète et le coupable.
Connaître la conclusion peut nuire au plaisir de lecture.
Dès le rendez-vous confirmé, Simone avait su que le brillant enquêteur Évariste Fauconnier ne résisterait pas à l’envie de lui confier le récit de quelques-unes de ses dernières affaires.
Assise au Café de Flore, le regard brillant d’intérêt sous un soleil amoureux de mai, elle se délectait des confidences que lui faisait le fin limier :
― Sept morts, répéta Simone en arrondissant ses yeux, je n'ose imaginer l'horreur de la situation. Mais je suis certaine que c'est justement ce qui vous a décidé à vous précipiter à Venise.
― Vous me connaissez fort bien, ma chère, répondit Évariste avec un brin de minauderie. Lorsque mon assistant et moi avons été appelés par Louise Duval…
― … l'infirmière que la police soupçonnait d'avoir commis ces meurtres, interrompit Simone, impatiente.
― C'est exact. Quand elle nous a sollicité pour que nous prouvions qu'elle n'avait rien à voir avec l'assassinat de ses sept collègues de travail, je ne me doutais pas de la gravité de l'affaire et de l’ampleur du complot.
Simone se resservit en thé, avant de reprendre :
― Comment la police a-t-elle pu imaginer que cette femme avait pu empoisonner ses camarades dans un lieu aussi fréquenté ? De plus, il faut un motif, pour une pareille entreprise.
― La veille des meurtres, lors de la soirée organisée par son employeur, la fondation Sorel, Louise Duval a eu plusieurs altercations avec certaines victimes. Louise avait apparemment un gros penchant pour l'alcool qui expliquait ses débordements répétés. Aussi, quand elle a découvert les corps, la police a cru que son instabilité et le fait qu'elle soit infirmière aurait pu lui faire commettre les empoisonnements.
― C'est bien une tendance des hommes que de confondre une fragilité féminine avec une hystérie irrationnelle et meurtrière.
Évariste acquiesça en souriant, puis poursuivit :
― Nous nous sommes ensuite rendus en Suisse, à Neuchâtel. Il nous semblait que la fondation Sorel se trouvait au centre de l'affaire.
― Il paraît que c'est une très belle ville.
― C'est charmant, répondit Évariste sans dissimuler le mépris naturel qu'il éprouvait envers les petites villes.
― Et que faisait cette fondation, déjà ?
― Elle soignait les victimes de la guerre dont les séquelles psychologiques n'avaient pu être guéries par aucun hôpital. Son fondateur, Marcel Sorel, a perdu son fils dans le camp de concentration de Struthof. Lorsque Louise nous a fait visiter son lieu de travail, mon assistant et moi avons été saisis par la modernité de ce bâtiment, ainsi que les traitements avant-gardistes mis en place pour rééduquer des patients aux pathologies très diverses.
― La guerre a fait tant de victimes.
― Et d'autres que nous ne soupçonnions pas. Nous avons, en effet, découvert que cette fondation soignait aussi des enfants. De très jeunes enfants.
― Des enfants victimes de sévices ?
― C'est ce que nous avons cru. En réalité, il est apparu que la fondation Sorel se servait de son impeccable réputation dans la région pour convaincre des parents de leur confier leur progéniture, dès l'instant où celle-ci ne correspondait pas à leurs exigences.
― Vous voulez dire que ces jeunes patients n'étaient pas vraiment malades ?
― Sauf si vous considérez les difficultés à s'endormir ou les caprices comme des maladies.
― Mon Dieu... ils médicalisaient des enfants au simple motif qu'ils étaient…
― … des enfants.
Ils laissèrent planer un silence tendu, avant de reprendre leur conversation :
― Plus nous interrogions les familles de patients ainsi que les patients eux-mêmes, plus il nous apparaissait que quelqu'un à la fondation s'adonnait à des traitements qui n'étaient pas sans rappeler certaines expérimentations médicales pratiquées par les médecins de mort dans les camps nazis.
― Vous êtes en train de me dire que cette clinique à la réputation irréprochable torturait ses pensionnaires ?
― Il planait sur cette clinique une ombre démoniaque. Les enfants qui ont réussi à nous parler faisaient tous référence à une Bête qui les accablait de sévices.
― Et aucun parent n'a jamais réagi ?
― Vous connaissez, tout comme moi, le pouvoir du bourreau sur ses victimes. Les pauvres têtes blondes terrorisées étaient tellement convaincues que personne ne les croirait qu'elles s'étaient murées dans le silence.
― Et je suppose que tout ceci avait un lien avec les victimes à Venise.
― En apparence, oui, car les sept personnes assassinées faisaient toutes partie du petit groupe de praticiens qui participaient aux traitements expérimentaux. Nous avons donc pensé qu'ils avaient été tués soit parce que quelqu'un avait découvert leurs sévices, soit parce que, pris de remords, ils étaient sur le point de révéler ce qu'il se tramait dans les sous-sols de la fondation.
― Et ce n'était pas le cas ?
― Non. Cette affaire, voyez-vous, m'a laissé un goût bien amer et, pourtant, j'ai une très grande expérience de la noirceur de l'âme humaine.
― C'est hélas votre don que de la détecter et de la traquer.
― Toute cette histoire reposait sur l'improbable rencontre entre un horrible drame et le plus pervers des esprits, laquelle a crée une sorte de maelström du Mal. Après des recherches rocambolesques, il est apparu que Louise Duval, si elle avait aussi été emprisonnée à Struthof, comme le fils Sorel, avait proposé ses talents d'infirmière auprès des médecins nazis. Cet esprit aigri et déjà instable avait alors découvert un nouveau champ de recherches sur la manipulation mentale. Après la guerre, elle a voulu poursuivre les expérimentations faites par les nazis dans le but de créer de parfaits pantins humains à qui elle aurait pu faire faire n'importe quoi. La Bête désignée par les enfants n'était autre que Louise Duval.
― Incroyable, souffla Simone, l'air effaré. Mais dans quel but ?
― Celui de montrer au monde ce que valait une femme brillante qui, toute sa vie, avait été sous-estimée. Et pour ce faire, elle avait dans l'idée de piocher dans les enfants qui faisaient déjà l'objet d’expérimentations douteuses d'épigénétique par la fondation pour les transformer en bombes à retardement.
― Qu'espérait-elle ? Un carnage ?
― Elle espérait que les enfants qu'elle avait programmés assassineraient toute leur famille, sitôt rentrés chez eux. La tragédie lui aurait assuré une renommée digne d'elle ainsi qu'une revanche extraordinaire sur une société qu'elle haïssait depuis son enfance.
―Dans ce cas, pourquoi tuer les sept personnes à Venise ? Cela la désignait comme coupable et vous mettait sur sa piste.
― Ma chère, c'est ici que la vie a joué un bien étrange tour à cette ville et que l'affaire prend une nouvelle dimension. Trois femmes vivant à Neuchâtel avaient été particulièrement marquées par des drames. Trois femmes qui ont uni leur douleur pour mener à bien une terrible vengeance. Thérèse Lavoisier, intendante à la fondation Sorel, dont le fiancé avait été tué à Struthof, Odette Lambert, propriétaire de l'hôtel où nous logions et mère dudit fiancé, et Marie Vauchez, pharmacienne réputée, ainsi que mère d'un fils victime des traitements de Louise. Ces trois femmes ont découvert le double visage de Louise et ont décidé de faire d'une pierre deux coups. Tuer les médecins que Thérèse avait identifiés comme maltraitant leurs jeunes patients et exposer le véritable visage de Louise en la faisant condamner publiquement.
― Sauf qu'en faisant cela, elles ont poussé Louise à faire appel à vous et ont ainsi précipité elles-mêmes leur fin.
― Bien ironique et horrible dénouement, sans nul doute.
― Je vous admire, Évariste. Chaque jour, vous travaillez dans l'ombre de l'humanité pour en rétablir l’équilibre, et pourtant, lorsque nous nous croisons, je vois toujours la même étincelle dévorante dans vos yeux.
― Je vous retourne le compliment, mademoiselle de Beauvoir, et je renouvelle mes félicitations pour le prix Goncourt, qu'à mon sens vous auriez déjà dû obtenir depuis longtemps.
L'histoire alterne entre la belle petite ville de Neuchâtel où il fait bon vivre et la fondation Sorel qui se trouve en plein milieu de la forêt de Peseux. Cette dernière offre deux visages aux promeneurs : la journée elle permet des balades bucoliques agréables et verdoyantes, mais sitôt la nuit tombée, elle devient oppressante, mystérieuse et pleine de danger. Elle constitue un personnage à part entière qui peut tout à la fois aider les héros ou les perdre et les avaler.
La fondation Sorel qui trône à l'intérieur, comme un joyau fait de bois noir et de lumière, a l'air de se fondre dans le décor naturel. En réalité, on sent assez vite le poids énorme de ses étages et l'ombre qu'ils projettent sur tous ceux qui s'y aventurent.
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